CITE
DU VATICAN, Mercredi 28 mai 2003 (
ZENIT.org)
- Au lendemain de la première journée nationale française pour la vie organisée
à l'occasion de la Fête des Mères, Xavier Mirabel, Président de l’Alliance pour
les Droits de la Vie dresse un bilan de la campagne de communication "Fête
des mères / Journée nationale pour la Vie 2003".
Pouvez-vous dresser le bilan de la campagne nationale d’affichage réalisée à
l’occasion de la fête des mères ?
XM : Pour nous, cette campagne a été un émerveillement. Notre équipe nationale,
dirigée par Tugdual Derville, avait réalisé une affiche tout en couleurs, où
une main d’enfant disait en lettres découpées « Maman, merci pour la Vie ».
L’affiche a été diffusée par deux moyens :
- un réseau payant de commerçants de proximité que nous avons pu financer par
quelques dons exceptionnels
- et un porte-à-porte massif de plusieurs centaines de volontaires de notre
associations qui ont démarché des magasins dans les centres villes. Les 12 000
affiches ont pu être apposées sans difficulté !
Nous avons été très heureux de voir l’accueil d’un tel message : il dit tout
simplement la gratitude que tout être humain peut éprouver vis-à-vis de celle
qui lui a donné le jour, spécialement aujourd’hui parce que la vie commençante
est menacée.
Et sur notre site Internet
http://www.mercipourlavie.org
, des témoignages et des dessins ont commencé à arriver.
Quelle suite comptez-vous donner à cette action ?
Vous savez que la fête des mères est en France la journée choisie par les évêques
pour fêter la vie. Et nous sommes bien décidés à soutenir cette initiative dans
les années à venir. La campagne 2003 est pour nous très encourageante : des
gares, des locaux associatifs, des maisons de quartiers, et même une prison
ont accueilli notre affiche ! Nous avons la conviction qu’une publicité positive
est aujourd’hui indispensable au milieu de toutes ces images qui ne vont pas
dans le sens de la vie. Nous avons aussi le sentiment que nous devons sortir
de nos ghettos et nous adresser au plus grand nombre car le message de la Vie
est universel. C’est l’expérience de l’Alliance pour les Droits de la Vie ces
dernières années : le grand public attend un message d’espérance, avec des mots
simples et un bon sens qui touche les cœurs. Des milliers de personnes sont
aujourd’hui prêtes à aller à la rencontre du public mais aussi des élus pour
promouvoir la culture de vie.
Vous avez également distribué un cahier de 16 pages réalisé en partenariat avec
France Catholique : vous ne renoncez donc pas à vous adresser aux chrétiens
?
Surtout pas ! Et là encore nous avons été touchés par l’accueil de très nombreuses
paroisses. 200 000 cahiers spéciaux « Fête des mères : un jour pour célébrer
la vie » ont été écoulés en quelques heures. Nous n’avons pas encore tous les
bilans de ces distributions mais il nous paraît évident que quelque chose change.
Il ne s’agit plus de défendre la vie dans des manifestations confidentielles
trop souvent agressives. Il nous faut « partager la Bonne Nouvelle de la Vie
». C’est la vocation naturelle de tout chrétien. Je crois que les témoignages
et exhortations très diversifiés présents dans ces pages ont ouvert beaucoup
d’yeux.
Avez-vous des projets pour aller plus loin dans ce sens ?
Nous aimerions que toutes les communautés d’Eglise s’engagent avec une espérance
nouvelle au service de la vie. Nous espérons que notre cahier réconcilie deux
tendances qui pourraient s’ignorer : l’une, saisie par l’injustice des atteintes
à la vie, se cantonnerait dans la revendication parfois virulente ; l’autre,
consciente des blocages de notre société, se contenterait de se taire face aux
souffrances qui entraînent ou accompagnent les actes de mort. En approfondissant
l’Evangile de la Vie, nous nous rendons bien compte qu’il faut à la fois écouter
les souffrances du monde et dire la Vérité comme le précise Caroline Roux, notre
secrétaire générale, dans son article intitulé « Consoler pour prévenir l’avortement
». Seul l’Esprit de Vérité est consolateur. Et c’est l’expérience que nos équipes
dans les départements font de plus en plus souvent lorsque des personnes confrontées
à l’avortement sont rencontrées. Il s’agit ni de les juger ni de nier leurs
difficultés. Il faut les accompagner pour les aider à accueillir la vie.
ZF03052806