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Un nouveau « métier » ?
L'Eglise des premiers siècles avait
des diacres. On connaît Etienne à la parole de feu, et Laurent,
martyr du IIIe siècle, pour qui les pauvres étaient le vrai
trésor de l'Eglise.
Pourtant le diacre est, d'une certaine manière, l'enfant du dernier
Concile. C'est Vatican II qui a redonné toute sa valeur au diaconat
permanent.
Aujourd'hui, le diaconat est considéré pour ce qu'il est, c'est
à dire un vrai ministère ordonné, un ministère
de service dans une Eglise servante. Les diacres étaient 1419 en juin
1999 dans l'Eglise de France.
Super laïcs ou « sous prêtre » ?
Ni l'un ni l'autre. Le diacre, comme l'évêque
et le prêtre, a reçu l'ordination. Avec le prêtre, mais
de façon différente, il est ordonné pour être collaborateur
de l'évêque. Il est le signe que tous les ministres de l'Eglise
sont diacres dans une Eglise qui se veut servante.
La Mission que lui fixe l'évêque respecte sa profession et sa
vie de famille. Généralement marié et père de
famille, parfois célibataire ou religieux, le diacre exerce une profession
: cuisinier, policier, agriculteur, éducateur de rue, journaliste,
« permanent » d'association, de syndical ou d'Eglise... ou en
retraite. Il est avant tout ministre de la charité.
Il peut être envoyé auprès des pauvres : malades (seuls
ou en hôpitaux), prisonniers, adolescents en difficuluté, aide
alimentaire, personnes en difficultés (services d'accueil : Secours
Catholique, Secours Populaire, Restos du Coeur, associations diverses).
Il peut aussi être envoyé auprès de ceux qui sont plus
loin de l'Eglise.
Au sein de la communauté chrétienne, il prépare aux sacrements
de baptême et de mariage et les célèbre. A la messe, il
a une place et un rôle particuliers. Il peut aussi présider des
funérailles. Il accompagne parfois telle ou telle équipe de
chrétiens ou peut assurer différentes charges dans les aumôneries,
dans la pastorale familiale, dans le catéchuménat...
Comment devient-on diacre ?
Le plus souvent ce sont les communautés
chrétiennes qui, en fonction des besoins de l'Evangélisation,
sollicitent un baptisé en qui ils ont reconnu les qualités humaines
et chrétiennes souhaitables pour ce ministère. Il arrive que
des personnes se présentent spontanément.
« Volontaire ou interpellé », le candidat au diaconat participe
alors - avec son épouse s'il est marié - à des rencontres
qui l'aident à préciser son projet. Il reçoit une formation
théologique, spirituelle et pastorale.
Son ordination intervient après l'appel de l'évêque. Lorsque
le futur diacre est marié, l'accord de son épouse est nécessaire.
L'ordination est donnée par l'imposition des mains de l'évêque.
C'est un don et un engagement à vie.
Pour aller plus loin...
le numéro 102 de "Jeunes et Vocations"
- Théologie de la Vocation
spécialement la conférence de Joseph Caillot - Le diaconat permanent,
un profil original