1 chemin des trois tilleuls
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France.
avec l'aimable autorisation de l'auteur
"Le sens des maladies" article absolument
génial du Dr Olivier Soulier
Les maladies ont un sens. Elles ont pour nous une intention
positive, c'est la manière qu’a le corps de survivre et de s'adapter. Sa solution
face à la vie. le Dr. Olivier Soulier nous décrypte quelques clés.
Les maladies répondent à des codes qui étaient pressentis depuis la nuit des
temps dans tous les grands mythes et les grandes symboliques. Les recherches
psychologiques récentes font qu'ils sont de mieux en mieux connus. Les dernières
découvertes scientifiques viennent confirmer chaque jour ces compréhensions.
Nous vivons dans un « système de croyances », qui est propre à chacun et qui
forme notre « vision du monde ». Ce système est différent du réel, mais nous
pensons que c'est la réalité. Ce sont nos croyances
La maladie peut aujourd'hui se concevoir comme la conjonction d'un code de survie
d'espèce et de la conséquence d'une croyance. MALADIE = UN CODE + UNE CROYANCE.
Attention ! La compréhension symbolique des maladies, représente un plus dans
le traitement des maladies. Elle ne doit en aucun cas se substituer au traitement.
En tant que médecin je vous dis : « comprenez ce qui vous arrive, cela sera
d'un apport évident, mais continuez à vous soigner ». Dans certaines maladies
bénignes, la compréhension simple peut suffire à guérir, elle a surtout un rôle
préventif et épanouissant. Mais quand un processus de maladie grave est engagé,
il se passe d'autres phénomènes difficiles à contrôler. J'ai voulu ce dossier
simple. Les séminaires que je donne (voir page 74) permettent d'adapter l'enseignement
à chacun.
La maladie, c'est positif
Pendant longtemps, on nous a dit que les maladies n'avaient pas de sens. Que
leur origine venait d'éléments extérieurs ou de dysfonctionnements, d'anomalies
internes, sans aucune logique. Sans parler du mythe des méchants microbes qui
seraient responsables des maladies alors que pour nous tout va bien. Une vision
bien manichéenne dé la vie. Le bien et le mal. Et la médecine en chevalier blanc.
Et bien non les choses sont différentes, la maladie a un sens et en plus il
est positif. Cette idée fait son chemin depuis des années. Plus l'on travaille
sur cet aspect, plus on réalise que cette nouvelle vision est juste. Même la
fatalité prend un sens avec la découverte de la psychogénéalogie, c'est-à-dire
l'étude des origines familiales des maladies. De très nombreux et excellents
ouvrages récents abordent ce sujet. Nous découvrons qu'il s'agit de problèmes
et de croyances héritées, de valises qui ne nous appartiennent pas et que nous
pouvons poser pour vivre notre vie.
La richesse des symboles
Annick De Souzenelle, dans son livre « le symbolisme du corps humain », aborde
un grand nombre de ces codes symboliques du corps. Certes, c'est un livre pas
toujours facile à lire, mais c'est une mine et un monument. Tout se passe comme
si cette connaissance existait depuis la nuit des temps et que l'homme la faisait
transpirer dans son livre d'histoire. Quoi de plus logique que ce qui constitue
notre corps puisse inspirer notre pensée ! Les chromosomes sont probablement
le support le plus concret de cette connaissance.
Les noms du corps
Les Anciens, on appelle comme cela les premiers médecins, ont donné les noms
du corps comme s'ils connaissaient le sens et la fonction de chaque organe.
Cela est particulièrement visible dans notre langue, car le français est une
langue porteuse du verbe, où chaque tournure de mot à un sens.
- Les trois méninges se nomment pie-mère (« pieuse mère »), dure-mère (« dure
mère ») et arachnoïde (« araignée »), les trois aspects de notre mère qu'il
nous faut intégrer et dépasser.
- Les zones cérébrales visuelles qui se nomment « couches nuptiales » c'est-à-dire
là où le cerveau reçoit et intègre les informations visuelles qui viennent de
l'œil. Relié à l'histoire de Tobie, que vous pourrez relire dans le symbolisme
du corps humain, de De Souzenelle, cela montre que pour rencontrer son âme-sœur,
et l'épouser, il faut avoir guéri la cécité familiale. Guérir la vision du monde
dont nous avons hérité, pour rencontrer l'autre et soi même. Les Anciens l'avaient
compris en donnant ces noms à ces régions du cerveau.
- La membrane qui lie le tube digestif à l'abdomen se nomme mésentère, « mise
en terre », à la terre.
- De même que la hanche porte sur le fémur (fait mur). Le grand trochanter («
troc en terre »). La hanche est le lieu de résistance, l'articulation sur laquelle
on s'appuie pour pousser et pour se battre comme des animaux. L'histoire de
Jacob nous montre que nous avons à dépasser ce stade animal.
- Que dire enfin du genou, avec le facile mais vrai : « je - nous » ? Nous vivons
dans un monde rempli de codes et de symboles. Nous découvrons aujourd'hui qu'ils
s'appliquent au corps et aux maladies de façon globalement assez juste. Jusqu'à
la célèbre « maladie » qui exprime le « mal à dire ».
La lumière de l'embryologie
Les codes dits biologiques sont une des grandes découvertes de ces dernières
années. La lecture des scanners et le décryptage des zones cérébrales, la compréhension
des maladies en trois étages, sont un maillon essentiel du puzzle.
Les analogies animales, surtout mammifères, ont été essentielles dans la compréhension
de nos fonctionnements. Cela se comprend parfaitement par l'embryologie.
Au tout début de la vie, quand il n'y a que quelques dizaines de cellules dans
le tout début d'embryon, tous les êtres de la terre sont morphologiquement identiques.
Nous nous différencions des paramécies presque dès la conception, et de l'étoile
de mer vers le 14e jour. Des poissons quelques jours plus tard et des mammifères
vers le 19e jour. Comme si toute l'histoire de l'humanité et de la différenciation
vers l'homme se rejouait à chaque grossesse.
Chaque grossesse, pour prendre des termes scientifiques, résume l'ontogenèse
(la genèse de l'homme et de ses organes) et la phylogenèse (la genèse des espèces
les unes par rapport aux autres, la filiation des espèces). Nous gardons de
cela des codes communs.
La fonction est fortement liée au code
Cela a une base symbolique et un aspect fonctionnel. Plus un organe est sollicité,
plus il risque de porter la somatisation. L'estomac est l'organe qui absorbe
en premier ce qui nous nourrit et qui vient de l'extérieur. L'estomac est touché
par des problèmes physiques de vomissement en cas de surplus et d'ingestion
de toxique. Il est aussi touché dans des situations où nous ne pouvons accepter
une situation et cherchons à la rejeter. L'acupuncture nous a appris que c'est
le méridien des mutations, celui de l'intendance (qui doit suivre selon Napoléon
qui a passé sa vie avec la main sur l'estomac). Il est très sollicité face à
l'adaptation et au nouveau.
Des codes communs aux humains et aux animaux
Les animaux utilisent leur vessie pour marquer leur territoire sexué et nos
cystites traduisent bien une difficulté à se positionner vis-à-vis d'un partenaire.
Les mâles dominants qui ne peuvent garder le contrôle de leur territoire femelle
meurent d'un infarctus. Nous humains faisons des infarctus quand notre territoire
est envahi et que nous en sommes chassés.
Le sein sert à nourrir notre progéniture, quitte à se sacrifier pour elle. Une
maman chien qui perd son petit chiot sait qu'il ne peut manger et donc survivre,
et que sa survie, si elle le retrouve dépend du fait qu'elle pourra lui donner
assez à manger pour rattraper son retard. Elle se met à fabriquer des cellules
mammaires. Si elle le retrouve, tout rentre dans l'ordre, mais nous avons tous
vu des petites chiennes faire des tumeurs du sein quand on leur enlève leur
petit.
Chez les humains le même code s'applique, la maman qui se fait du souci pour
ses petits fera facilement une mastose ou un fibrome du sein. Mais il y a quelque
chose de fondamentalement différent entre ces deux situations. Pour l'animal
l'application du code biologique est une obligation de survie. Les animaux sont
en général assez peu malades et les animaux sauvages font très rarement des
maladies graves. Les seules situations où cela se produit, c'est quand les animaux
sont en contact avec les humains et font la « maladie de leur maître ».
Le propre de l'homme, c'est de gagner sa liberté de choix
Pour les êtres humains le problème est différent. Quand Maman se fait du souci
pour ses enfants au point de somatiser sur son sein, il ne saurait être question
de risquer de mourir de faim. C'est symboliquement que le sein réagit. On peut
comprendre deux choses :
- L'organisme ne fait pas la différence entre le réel et la crainte, entre le
physique et le psychique ; il somatise de la même manière.
- La question est pourquoi je pense que je dois me faire du souci à ce point
pour mon petit (qui souvent est déjà très grand...). Pourquoi je pense que je
dois toujours donner la gougoutte à tout le monde. Pourquoi je pense que je
n'existe que comme cela. Pourquoi je crois... Et nous voilà dans le domaine
des croyances... Rappel : la maladie c'est un code + une croyance.
Imaginez une femme qui dans son enfance a connu la souffrance et la maladie
de sa mère sans pouvoir rien y faire. Cela a été totalement insupportable, et
elle s'est sentie totalement impuissante. Elle s'est dit : « plus jamais je
ne laisserai souffrir les gens que j'aime ». Elle met en place cette croyance,
car cette croyance c'est son salut, elle la protège de la souffrance à venir.
La croyance protège avant tout d'une souffrance supérieure, c'est son intention
positive, la condition de survie à ce moment-là... même si quarante ans plus
tard elle risque de le payer cher en maladie. La liberté comme la guérison sont
des chemins à parcourir.
LES CROYANCES
Je voudrais commencer par une petite histoire, une vielle légende, que j'aime
beaucoup. Cette histoire parle de cette petite fossette que nous avons tous
au milieu de la lèvre supérieure, juste en dessous du nez.
Imaginez un petit enfant au ciel, qui vient d'être façonné dans l'argile. De
là où il est, il sait tout : le fonctionnement du monde et de l'univers, le
sens et le but de la vie et de sa vie, sa famille, son histoire. Il sait tout.
Un ange passe et lui dit : « voilà, tu sais tout, mais tu ne dois rien dire,
mieux encore que cela, tu vas tout oublier pour pouvoir faire le travail de
te construire en te retrouvant ». Et d'un geste tendre, il met son doigt sur
la lèvre supérieure de l'enfant tout en disant « chut ». Et l'argile encore
fraîche prend l'empreinte du doigt et de la mémoire perdue. Annick De Souzenelle
nous dit :« l'enfant met longtemps à comprendre que ce qui lui reste entre les
mains, c'est le symbole, c'est-à-dire la promesse de l'archétype entrevu, et
que toute sa vie consistera à parcourir le chemin qui mène de la semence au
fruit ».
Les chromosomes ont de la mémoire
Où se trouve donc cette connaissance éternelle immuable ? Je propose de dire
qu'elle se trouve dans les chromosomes. Les chromosomes sont les résumés des
solutions gagnantes de la vie, celles qui nous ont permis d'évoluer tout au
long de l'humanité et d'être là aujourd'hui. Ces connaissances, nous les partageons
avec toute l'humanité car nous avons un programme commun qui nous permet de
nous construire. Dans ces programmes se trouvent tous nos réflexes de survie.
Toutes ces réactions instinctives. C'est peut-être dans ce programme que les
mythes ont vu le jour, ou plutôt les mythes sont inspirés au sens littéral de
cette connaissance. Mais en même temps nous sommes tous différents. Comme si
nous avions chacun un peu notre programme...
Pendant longtemps on a pensé que l'évolution chromosomique se faisait lentement,
et de toute façon pas dans l'ordre de grandeur d'une vie. Les pattes avant du
kangourou ont mis des milliers de générations avant de devenir ce qu'elles sont.
Très scientifiquement, on sait maintenant que dans le cours d'une vie, nos expériences
peuvent s'incorporer aux chromosomes. Par exemple, les informations sont portées
par des anticorps, nommés Ig G, qui correspondent au résultat stable et acquis
de nos expériences immunitaires. Nous savons maintenant que ces données peuvent
s'intégrer dans les chromosomes et seront transmises à notre descendance.
Revenons à notre petit enfant qui « sait ». Son savoir est probablement porté
par les chromosomes qui le constituent et dont il hérite de ses deux parents.
Cette connaissance est une connaissance de résultat, dans le sens où il sait
et a mémorisé ce qui marche. C'est aussi une connaissance finale. Une connaissance
qui dit : au vu de ce que toute l'humanité a engrangé avant, cet enfant va être
construit comme cela. Dans le début de la vie, le fœtus, puis l'enfant, se trouve
confronté à son environnement qui lui est totalement inconnu. Ce qu'il a à l'intérieur
de lui, ce sont des modes de fonctionnement, des mémoires et des programmes
de solution. Chaque situation de vie est nouvelle. Et c'est ça l'aventure de
la vie. Il va chercher à faire correspondre, dans le sens faire un lien, un
rapport, entre ce qu'il sait et ce qu'il rencontre.
Face à cet inconnu, et devant la nécessité d'exister, l'enfant va interpréter
le monde pour tenter de le stabiliser. Il met en place ses croyances.
Prenons l'exemple d'un enfant de trois mois qui pleure dans son lit.
- Dans un premier cas ses parents viennent le voir rapidement, il se dit : «
la vie est formidable, quand je demande je reçois ». C'est une croyance. Et
il va utiliser ce processus toute sa vie. Mais en même temps il pourra penser
qu'il n'a pas à se débrouiller seul. Enfin globalement, c'est un optimiste.
C'est une croyance fortement génératrice.
- Dans un deuxième cas ses parents ne se dérangent pas, soit qu'ils ne sont
pas là, soit que dans leurs croyances à eux un enfant doit « se faire les poumons
» et que c'est bon pour lui. L'enfant se dit : « quand je demande, je ne reçois
pas, dans la vie on doit toujours se débrouiller seul ». C'est sa croyance.
Son tempérament sera plutôt pessimiste, mais en même temps il apprend très vite
à se débrouiller seul.
Eviter la souffrance
L'intention positive de la croyance est d'éviter la souffrance et, surtout,
une souffrance encore plus forte. Ce qui n'est pas acceptable, ce serait de
dire : « on ne vient pas me voir car on ne m'aime pas, car je ne vaux rien ».
Il vaut mieux se dire : « c'est normal que cela se passe comme cela ».
La croyance évite la souffrance et, ici, protège le principe de l'amour, en
attendant des jours meilleurs...
Un petit enfant, par exemple, sent vite qu'il déplaît quand il est actif et
indépendant, et il sent vite qu'il est aimé quand il est gentil est docile.
Il décide d'être docile pour être aimé. Il pourra même penser qu'au fond il
est comme cela. Il pourra oublier sa vraie nature qui reparlera un jour par
des symptômes. Il pourra enfin participer au système en tentant de faire rentrer
ses petits frères et sœurs dans le moule. L'enfant va mettre en place tout un
système de croyances.
La croyance fait partie de l'apprentissage
« Je crois que cette chaise peut me porter, et je ne vérifie pas à chaque fois
». Cette croyance est un acquis. Mais une parole peut me donner une croyance
négative : « tu fais tomber tout ce que tu touches » et, du coup, je ne serai
pas bricoleur. Ces croyances, comme on le voit, ne sont pas toujours vraiment
le reflet du réel. Certaines sont génératrices : « je suis bon, on m'aime, je
peux arriver à ce que je veux, on tient vraiment compte de moi, je peux faire
confiance...».
D'autres sont inhibitrices : « je ne vaux rien, je loupe toujours, je dois me
méfier, si je dis ce que je pense je risque de ne plus être aimé(e), je fais
tomber toutes les choses, je ne serai jamais bricoleur...».
Certaines sont réelles et objectives : « le feu brûle, les couteaux coupent...».
D'autres, totalement déplacées, sont des projections de craintes des parents
qui s'intègrent chez les enfants comme des croyances.
L'ancienneté des croyances
La date de la mise en place des croyances et des éléments qui entrent dans la
structuration des croyances. Les croyances ont de multiples origines. Elles
peuvent se mettre en place à toutes périodes de la vie, mais ce sont les plus
précoces qui ont les effets les plus dévastateurs, l'empreinte la plus forte.
Janof pense que celles in-utero nous marquent à vie, mais parallèlement il propose
de nombreuses solutions.
Les croyances des enfants peuvent se bâtir dans leur tout jeune âge, même dans
l'utérus. Très tôt un enfant ressent s'il est attendu ou pas, si sa mère est
gaie et accueille sa vitalité, ou si elle est triste. Une tendance dépressive
peut être ressentie comme un véritable abandon qui crée une tendance au vide
émotionnel.
L'enfant peut chercher dès sa plus petite vie in utero à s'adapter. Une épreuve
qui a trouvé sa solution devient une richesse supplémentaire. Le vécu de l'accouchement
est aussi essentiel et a été très bien étudié par Groofdans les matrices périnatales.
Les mémoires et la roue poquée : les dates anniversaires
Imaginez que vous roulez en voiture. A un moment, vous roulez sur une pierre,
dans un nid de poule, ou vous heurtez une bordure de trottoir. La voiture, c'est
votre corps, et la bordure, ce sont les événements de la vie. Si les événements
sont modérés, c'est-à-dire si le pneu est en bon état, il absorbe le choc et
la roue reste intacte. Si le choc est trop violent et que le pneu ne parvient
pas à absorber, il y a un poque dans la roue, une déformation.
A chaque tour de roue, la déformation est ressentie par l'organisme. Soit la
roue n'est plus équilibrée, soit on ressent un coup à chaque tour de roue. C'est
le syndrome d'anniversaire d'un événement douloureux. Le syndrome est proportionné
à l'importance du choc.
Le tour de roue, c'est le plus souvent une année. Mais cela peut aussi être
plus court, un mois et dans ce cas cela est gouverné, soit par la lune, soit
par
les hormones et le cycle féminin. Cela peut aussi être plus long : plusieurs
années.
Un événement douloureux survient dans une vie à l'âge de cinq ans. L'organisme
de cet enfant mémorise ce cycle dans ses programmes. Cinq ans après, quand la
roue repasse, l'anniversaire peut se marquer par une période difficile, une
maladie, des angoisses.
Il existe aussi une tendance par affinité, poussant à rechercher, à se remettre
dans une situation semblable. Comme si tout se passait comme au cirque où l'on
recommence jusqu'à réussir le numéro loupé. Parfois c'est réussi, parfois pas.
Dans ce cas cela ne fait que renforcer la mémoire, jusqu'au prochain tour...
Les cycles biologiques mémorisés de Marc Fréchet
Une petite fille qui vit à 5 ans une séparation sera vulnérable à toute séparation
survenant vers l'âge de 10 ans. Elle pourrait, par crainte de l'abandon, mal
vivre une première relation amoureuse vers 15 ans, ou 20, ou 25 ans... Ce calcul
peut se faire de plusieurs manières.
- en additionnant : 5,10, 15, 20, 25...
- en doublant : 5, 10, 20, 40, 80...
- en multipliant par 2, 3, 4, 5...
Il est toujours intéressant, face à un événement, de se demander : « que m'est-il
arrivé à la moitié de cet âge, et à la moitié de la moitié de cet âge »...
Vous pourrez être frappé par le fait qu'à chacune de ces dates se sont produits
des événements certes différents, mais qui ont un sacré air de famille.
La petite fille, devenue grande, peut aussi provoquer un événement semblable
à l'arrivée de la date anniversaire, pour éviter d'avoir à le subir.
Recommencer pour réussir
L'organisme a cette particularité qu'il cherche à revivre les événements traumatisants
qu'il ne peut éliminer, en se les réappropriant. Déclencher soi- même la séparation
et la contrôler est un moyen de se la réapproprier. Même si dans le même temps
on souffre beaucoup et que l'on crie que l'on a encore été abandonné(e). L'organisme
s'est protégé d'une souffrance encore pire : subir. « Chaque être humain est
à la recherche d'une liturgie qui le délivre ». La conscience de ce processus
est d'une grande aide, parfois même elle est ressentie comme une illumination,
un « Bon Dieu, mais c'est bien sûr...» du commissaire Maigret. Comprendre enfin
ce dans quoi on est pris, réaliser que ce qui semblait une fatalité n'est qu'un
cycle et qu'il nous appartient de prendre notre vie en main en abandonnant les
choses du passé et ce qui ne nous appartiennent pas.
Des événements importants peuvent aussi avoir un effet de création d'un cycle
qui va se reproduire. L'âge d'autonomie est le plus important. « A quel âge
ai-je été autonome, c'est-à-dire quand je gagne ma vie et que je me débrouille
seul », mémoire de l'âge où l'enfant devenait guerrier, et où le jeune animal
pouvait trouver seul sa nourriture.
Il faut aborder les maladies et les événements de la vie de cette manière :
- quand survient un événement à répétition, sans qu'il semble y avoir de raison
et de façon incompréhensive,
- quand il y a une disproportion entre un événement mineur et l'importance de
ses conséquences. Ces tours de roue ont tendance à se potentialiser à chaque
fois, jusqu'à ce que la petite goutte finale, la dernière poussée sur la balançoire
qui passe sur la énième fois, fasse tout exploser,
- enfin quand un élément peut apparaître totalement sans cause. Souvenons-nous
des régiments qui peuvent détruire un pont suspendu en marchant au pas, quand
ils rentrent en relation de fréquence avec le pont et que chaque pas augmente
la vibration en balancier du pont. La solution est de rompre le pas...
Dans tous les cas la croyance a une intention positive. Mais elle crée une distorsion
avec le réel et de cette distorsion naît le germe de la maladie. Ainsi, si je
marche pied nu sur un sol rugueux, je vais me faire de la corne aux pieds. Mais
si je me fais de la corne aux pieds sans marcher sur un sol agressif, c'est
peut-être que je crois que mes pieds sont agressés et que j'ai besoin de les
protéger.
La structure d'une croyance
- La croyance préexiste au réel, elle date de l'époque de sa création et elle
conditionne la manière dont nous l'abordons.
- Elle agit comme un filtre en déformant notre environnement, comme une suggestion
presque hypnotique.
- Elle stabilise notre environnement en donnant un sens aux événements. Le sens
a plus de valeur que le chaos.
- Au départ d'un événement les croyances sont généralisantes (toutes les personnes
qui ont cette attitude sont des...) et ne se soucient plus du réel.
- Elles sont auto-vérifiées, auto-validées. Entre le réel et la croyance se
crée un espace : c'est le lieu de la maladie.
LA MALADIE
La maladie combine un code plus une croyance et elle représente la meilleure
solution que l'organisme a trouvée pour s'adapter à la situation qui nous est
présentée. Les maladies peuvent se regrouper en deux catégories : les maladies
aiguës et les maladies graves.
Dans la maladie aiguë, l'organisme réagit face à une difficulté dans l'objectif
de trouver une solution immédiate ou pour le moins rapide.
Dans les maladies chroniques, l'organisme n'a pas pu trouver une solution immédiate
à la difficulté et va mettre en place un système, en attendant de trouver une
solution. Il va faire survivre l'essentiel, en sacrifiant l'accessoire, en espérant
un accomplissement ultérieur.
Parmi les maladies aiguës il y a deux aspects :
- Les maladies aiguës de l'enfance qui ont un rôle de structuration et de maturation
de l'enfant. Elles initient la croissance et vérifient en permanence la cohérence
de notre structure (voir les exemples de maladie infantiles, dans le chapitre
sur les microbes). Nous trouvons là toutes les maladies obligatoires des enfants,
et toutes les maladies bénignes (comme les rhinopharyngites).
- De même chez l'adulte, la maladie aiguë apparaît chaque fois que l'être s'éloigne
trop de ce qu'il est vraiment et de ce que son organisme peut supporter.
Cependant, pendant longtemps un être peut vivre et très bien supporter une situation
erronée, sous-tendue par ses croyances. Longtemps jusqu'à ce qu'un jour un événement
rende cette croyance superflue, ou son application impossible. L'économie (dans
le sens système économique) de cette croyance est alors mise en échec. Par exemple
un homme qui a pu survivre dans son enfance grâce à la capacité combative de
celui qui ne renonce jamais. Deux possibilités de mise en échec : soit il se
trouve dans une situation où il serait préférable de renoncer, mais il s'acharne
et cumule les soucis et les maladies ; soit il n'a plus de combats à livrer
et son énergie se retourne contre lui, par exemple sous forme d'hypertension
artérielle.
Après nous avoir sauvés la vie pendant longtemps, la croyance casse et nous
rend malade. C'est le renversement. Changer ou casser. Le rôle avertisseur du
symptôme ou de la maladie.
Le processus de somatisation
Face à une difficulté, l'organisme réagit en mobilisant ses moyens de défense
: c'est le stress, dans son aspect le plus positif. L'objectif étant d'arriver
à dépasser rapidement la difficulté, qui peut être physique ou psychologique.
Mais ce stress ne peut durer éternellement et les capacités de résistance de
l'organisme au stress sont limitées. Nous savons qu'un organisme qui resterait
plus de sept jours sans dormir à aucun moment décéderait. Pour résoudre ce problème,
l'organisme va somatiser, c'est-à-dire qu'il va focaliser la tension sur une
zone de son corps qui va absorber la plus grande partie du stress.
La zone qui va absorber cette tension est celle qui est la plus mobilisée par
cette tension, et dont la fonction correspond de façon psychologique, physiologique
et symbolique au problème rencontré. Cette prise en charge va permettre au reste
de l'organisme de continuer son chemin. Et l'organisme va chercher à résoudre
le problème dans sa localisation.
Un problème de colère met en tension tout l'organisme, mais particulièrement
le foie et la vésicule biliaire. Nous pourrons alors faire une « crise de foie
» et essayer de résoudre cela en aigu. A défaut nous ferons un calcul, voire
une hépatite si un microbe vient nous aider à passer l'obstacle.
Enfin si nous ne réussissons pas à le passer, nous pourrons tenter de l'anesthésier
dans l'alcool, avec le risque de cirrhose qui va avec.
Un chagrin va se fixer sur le poumon et pourra être éliminé dans une bronchite.
La somatisation et la maladie permettent à l'organisme de s'adapter. Le symptôme
intervient aussi pour mettre en évidence l'échec de la croyance et nous ramener
vers ce que nous sommes vraiment et la vie sans voile.
La sclérose en plaques
C'est la maladie des croyances par excellence. Elle survient quand nous nous
retrouvons, à l'adolescence ou à l'âge adulte, à fonctionner sur des codes qui
ne sont pas les nôtres. Le tableau de fusibles est branché si différemment de
ce qui nous conviendrait que tout saute, la gaine grille : ce sont les plaques
de démyélinisation. Mais ce qui caractérise la sclérose en plaques, c'est la
totale non-conscience de cette situation. Si nous avons conscience de ce décalage,
nous serions peut-être un adolescent révolté ou drogué, ou nous somatiserons
sur un lieu précis, mais nous ne ferions pas de sclérose en plaques. Ici, pas
de conscience. La paralysie, et c'est terrible à dire, apparaît comme la seule
conscience, le seul témoignage.
Comme disait Coluche, « tu vas à New York avec un pian de Paris, et y'a pas
une seule rue qui correspond ! ».
Le sens des symptômes
Face à chaque symptôme il faut se demander : quelle question me renvoie-t-il,
quel aspect de mon être met-il en échec. De quoi est-il le miroir. Les codes
ont une grande valeur, la nature est parfaite, à nous de l'écouter. Avec un
peu d'expérience, ce sont des pistes qui nous permettent de lire à livre ouvert
dans notre histoire. Pourquoi ne pas en profiter ?
Comme au cirque
L'individu a la spécificité de se remettre de nombreuses fois de suite dans
la même situation. Ce n'est pas là de la perversion, mais le sentiment qu'il
y a là quelque chose d'important, une chose à revivre et à revivre encore jusqu'à
le résoudre. Comme au cirque où l'on refait les numéros jusqu'à les réussir.
Le cerveau reprend le film foiré du début et le rejoue jusqu'à ce que nous allions
trouver la solution. L'essentiel c'est d'apprendre. Chaque être humain est à
la recherche d'une liturgie qui le délivre. Et le travail peut se faire par
la conscience ou par la maladie.
Les maladies infectieuses portent en elles une capacité d'évolution rapide.
Elles sont essentielles à la maturation des enfants. En modifiant notre système
immunitaire, qui est notre système de connaissance du monde, elles font changer
rapidement notre vision du monde. Les microbes sont des épreuves qui viennent
tester nos capacités. Le patrimoine chromosomique se confronte au nôtre pour
le rendre mature.
Dans la septicémie, c'est celui du microbe qui gagne. Dans le cas spécifique
des virus, ce sont des morceaux de codes qui sont intégrés, car supérieurs aux
nôtres, pour les faire évoluer. Nous entrons là dans le problème des équivalents
symboliques, psychiques et biologiques.
Un des derniers livre de Boris Cyrulnik, se nomme : « De la parole comme d'une
molécule ». Tout est signal : tout a son équivalent. Une situation est vécue
dans un contexte, avec un bruit, une odeur, des mots et des couleurs. Elle est
mémorisée par un neuromédiateur, dans une certaine cellule, dans certaines protéines,
et sur certains globules blancs. Toucher un seul de ces équivalents, c'est réactiver
toute la chaîne. Soigner un des équivalents, c'est aborder toute la chaîne.
L'homéopathie l'a compris depuis longtemps, avec ses remèdes qui sont des clés
de similitude. Trouver la clé la plus semblable et tout rentre dans l'ordre.
Chaque pensée a un équivalent cellulaire et moléculaire. A nous de le découvrir
: c'est la clé de la médecine de demain.
La maladie a toujours une intention positive à notre égard. Elle nous pose des
questions, et nous propose des solutions. Ecoutons-la, écoutons nous. Si l'intention
n'apparaît pas directement, il faut se demander quelle est l'intention de l'intention
de l'intention. Notre organisme a évolué au prix d'adaptations coûteuses, ne
pourrait-il pas en trouver de moins chères ? Maintenant que j'ai compris le
mécanisme de mes comportements, ne puis-je pas faire autrement pour arriver
au même résultat, ai-je vraiment envie de continuer comme ça ?
LES MICROBES
Les microbes sont un sujet bien mal compris. Ils sont craints et redoutés, alors
qu'ils sont en fait nos meilleurs alliés. Mais pour cela il faut comprendre
leur fonction dans notre évolution et l'évolution de l'humanité. Commençons
par une histoire. Imaginons un homme des cavernes qui bricole et se plante une
écharde dans le doigt. Il tente de l'enlever, mais elle se casse. Il n'a ni
pince à épiler, ni bistouri pour pouvoir extraire cette écharde. Notre organisme
a évolué pour être capable de survivre seul dans toutes les situations, sinon
nous ne serions pas là aujourd'hui. Il n'est pas concevable que notre organisme
accepte de garder à l'intérieur de lui un corps étranger et perdre son intégrité.
Que se passe-t-il ? Il va se former un abcès qui va éliminer cette écharde.
Puis la peau cicatrise. La surface de notre peau est habitée par une bactérie,
le staphylocoque doré. En pénétrant dans le doigt, l'écharde crée une effraction
dans notre intégrité et fait pénétrer le staphylocoque qui déclenche un processus
de suppuration et l'élimination de l'écharde.
Le staphylocoque est le gardien de notre intégrité de forme et de limites. C'est
sa fonction positive dans le fonctionnement de notre vie. C'est une fonction
physiologique et symbolique.
L'organisme réagit à des agressions physiques et psychologiques.
Les adolescents qui sont confrontés à un nouveau corps, sous l'influence des
hormones, vont être particulièrement sensibles au staphylocoque et vont faire
de l'acné. Cela sera plus fort encore si le regard que les autres ou celui qu'eux-mêmes
portent sur ce corps est négatif et représente une agression. Au contraire,
c'est le regard d'amour que l'on pose sur un être qui est sa véritable protection.
L'organisme ne fait pas la différence entre les intentions, positives ou négatives.
Il réagit sur ses codes de survie. Quand nous pratiquons un acte médical avec
une intention positive, nous risquons d'activer ce système et de déclencher
une infection. C'est pourquoi il nous faut désactiver cette alarme par la désinfection.
Nous voyons là que nous prenons la place de l'organisme et que cela demande
une certaine conscience.
Le progrès médical permet de ne pas décéder d'une blessure grave et d'échapper
ainsi à la sélection naturelle qui sévit depuis des millions d'années. Très
bien. La médecine se substitue positivement à nos limites. Elle doit cependant
avoir un haut niveau de conscience, garder la connaissance du sens de nos processus
de fonctionnement et enfin garder tout le temps à l'esprit que toute chose à
une limite.
Toute chose a une limite. Les petits enfants dans les services de réanimation
néo-natale font souvent des septicémies à staphylocoques. Après la vie intra-utérine,
les- divers cathéters nécessaires à la réanimation sont perçus comme des agressions
qui mettent en jeu l'intégrité de l'être même. L'organisme réagit dans un refus
réflexe qui peut aller jusqu'à un processus d'auto destruction.
Chaque fois que nous voulons aller plus loin dans le progrès et les découvertes,
nous nous confrontons à un système microbien qui vient vérifier la faisabilité
et la viabilité de nos avancées. Il nous dit comme dans le mythe : « es tu capable
de passer la porte ? ». Il n'y a ni bien ni mal, ni jugement, mais seulement
un test de faisabilité, un garde fou. La vie n'a qu'un seul but : « s'accomplir
».
Quand nous décidons d'utiliser le sang pour soigner et sauver en faisant des
transfusions, c'est une grande avancée. Passer la barrière du sang est une phase
fondamentale de l'évolution, qui nécessite de nombreuses conditions. Nous activons
alors toute une série de systèmes qui vérifient la viabilité de ce progrès.
Parmi ces systèmes de contrôle il y a les groupes sanguins et les rhésus. La
médecine a appris à les respecter. Il y a aussi des systèmes microbiens qui
vérifient la viabilité des opérations. Ils sont là comme des pièges tests qui
détruisent les systèmes en cas d'inadaptation ou de non-respect de critères
indispensables.
Tant que les transfusions sont effectuées dans un grand respect des règles et
des êtres, cela a marché. Quand nous ne respectons plus ce système, en ne respectant
plus tous les critères, pour des considérations mercantiles, nous risquons d'activer
un système de vigilance et d'auto destruction : le virus HIVdu sida.
Les virus
Le virus du sida sert à vérifier la structure de la personnalité. Non pas dans
le sens : quelle est ma personnalité, quel est le texte de mon livre, mais dans
le sens comment est elle écrite sur le livre. Le sida peut s'activer, dans deux
situations :
- soit que l'on a gêné la structuration de l'immunité, qui est insuffisamment
écrite et précise,
- soit qu'une fois le livre écrit, on mélange les pages entre elles ou avec
celles d'un autre livre (transfusions), sans vérifier la cohérence du message
final.
Le virus du sida dénonce les manques de sens du texte et les contresens. Le
virus HIV est lié aux problèmes de sang car le sang porte une partie de l'écriture
de notre identité, à travers les systèmes immunitaires (globules blancs, anticorps,
protéines...). Il est aussi concerné, symboliquement, chaque fois que l'identité
semble incertaine ou fragile. Quand une problématique identitaire rencontre
un agent test déclenchant, le virus, la nature ne fait alors plus la différence
entre la cause et la conséquence ; elle se contente de détruire tout ce qui
a touché à un processus de façon non viable. Les virus servent aussi à vérifier
si les règles d'espèces sont respectées. C'est l'humanité, en tant qu'être,
qui est concernée par les phénomènes d'épidémie.
Les animaux ne peuvent se reproduire en dehors de leur espèce. On ne peut croiser
un chien avec un éléphant, mais à la limite un chien peut se croiser avec une
espèce proche, comme le loup, et former un chien-loup. Les espèces se caractérisent
aussi par leur critère herbivore ou carnivore.
Nous pensions la barrière des espèces infranchissable, mais nous l'avons franchie
aisément en nourrissant des herbivores avec des protéines d'origine animale
: des vaches herbivores, nourries avec de la viande ! Nous nous confrontons
alors à un garde-fou : la maladie de la vache folle. Soit nous prenons en compte
les limites, soit elles exercent alors leur rôle de nettoyage.
Plus nombreux que nous
Chaque microbe représente une épreuve que l'organisme peut un jour être amené
à rencontrer. Notre adversaire ontologique comme dirait Annick De Souzenelle.
Chaque maladie infectieuse représente une épreuve d'évolution pour l'humanité
et l'organisme. Savez-vous qu'il y a, rien que dans notre tube digestif, dix
fois plus de microbes (10 puissance 14, soit 1 et 14 zéros derrière), que de
cellules dans le reste de notre corps ? La peur des microbes apparaît alors
comme une illusion. C'est la crainte des épreuves que nous pourrions rencontrer
dans notre vie. Ces épreuves peuvent être des facteurs de croissance, ce sont
les maladies infantiles et « obligatoires », dans les sens le plus positif du
terme. Elles sont les limites qui garantissent la validité des progrès humains
(comme dans les transfusions). Nous retrouvons là les grandes épidémies et les
maladies que nous avons évoquées plus haut.
Au total nous vivons tous avec de nombreux microbes. Chaque microbe correspond
à une épreuve évolutive à surmonter. Nous sommes au niveau de l'ensemble des
épreuves que nous avons réussi à intégrer. « Dis-moi quels sont les microbes
avec lesquels tu vis en bonne intelligence et je te dirai qui tu es et où tu
en es ». Prenons des exemples courants :
- L'ensemble des petites maladies, rhino-pharyngites, etc. permet de former
notre immunité. Acceptons de petites épreuves pour éviter d'en affronter, plus
tard, de plus grandes.
- La rougeole, une des maladies fondamentales d'auto-immunisation, nous permet
de reformater nos récepteurs sensoriels, pour nous permettre de percevoir le
monde au travers de notre propre ressenti et non plus au travers du ressenti
de nos parents. Nos croyances et plus celles des autres. C'est une des maladies
les plus importantes dans la constitution de la personnalité. Chaque maman sait
qu'un enfant qui a fait une bonne rougeole a « grandi ».
- La bronchiolite confronte l'enfant aux premières peurs de séparation (de même
que l'otite). Elle fait mémoire à ce qui a été vécu pendant la grossesse et
l'accouchement.
- La rubéole et la toxoplasmose nous confrontent à notre maturité face à la
grossesse, au niveau adulte général et sexué.
- La mononucléose infectieuse permet aux adolescents (et éternels adolescents)
de passer à une définition de type adulte.
- Le streptocoque teste le déploiement de nos dons, comme la Nasa vérifie qu'un
satellite a bien déployé ses panneaux solaires. C'est une maladie très importante.
Le non-déploiement des dons est une grande cause de maladie et le streptocoque
peut entraîner des maladies graves (rhumatismes articulaires aigus, maladies
rénales et cardiaques...) : la nature ne s'accommode pas de l'inaccompli.
- Le chiamydia est le témoin de problématiques sexuelles inadaptées.
Cela va des abus sur l'enfant, aux viols. Cela inclut aussi ces situations incestueuses,
qu'il y ait ou non passage à l'acte, comme en particulier ces relations fusionnelles
parents/enfant, persistantes à l'âge adulte. Ces adultes qui restent mariés
avec leurs parents.
- Echerichia Coli nous confronte à notre territoire sexué. « Me satisfait-il/elle
? Est-ce que je suis assez riche au lit ? ». Le territoire sexuel comprend à
la fois la sexualité pure, mais aussi la place dans le couple, la place d'homme
et de femme.
- Dans les mycoses, c'est l'adulte qui se demande si ce qu'il vit correspond
à se qu'il espérait. « Suis-je capable de faire le deuil de mes illusions, pour
vivre la vie comme elle est ? ». Le moi, face au soi. La mycose et le champignon,
c'est « pourrir », et la vie, ce n'est par « pour rire ».
- La grippe, c'est notre organisme qui se confronte aux problématiques héréditaires
et psychogénéalogiques.
- L'herpès est intimement lié à la relation et au risque obligatoire de séparation
qui va avec, c'est mal vivre le risque de séparation inhérent à toute séparation.
- La tuberculose, c'est la capacité à s'adapter face à un changement fondamental
de structure de société comme l'exode rural, l'entrée dans l'ère industrielle.
« Comment vais-je pouvoir survivre dans ces conditions ? ». C'est l'histoire
de Fantine dans les Misérables de Victor Hugo. Elle touche encore aujourd'hui
beaucoup les émigrés et le nouveau quart-monde.
- La tourista, c'est la façon dont nous abordons une autre culture.
- Le paludisme, c'est la manière dans nous nous intégrons dans un groupe au
sens tribal du terme. La théorie des microbes est très importante dans la naissance
de l'humanité. Nous avons commencé par des microbes qui pouvaient vivre en absence
d'oxygène (les anaérobies) et qui ont aidé la terre à se transformer en « digérant
les pierres » pour créer de la vie. Car la première vie a été microbienne et
ce sont les microbes qui ont préparé la terre à la vie.
VOILA L'HIVER ET LES RHINO-PHARYNGITES
Les rhino-pharyngites représentent un moyen de base de l'enfant pour s'adapter
aux variations de son environnement. C'est aussi un excellent moyen de former
son immunité et ses systèmes de défense.
Le nez correspond à ce que je ressens, au niveau des odeurs mais aussi au niveau
instinctif, aspect hérité de l'animal. Le « comment tu le sens... ça, je ne
le sens pas...».
L'enfant, surtout petit, aborde tous les jours un nombre considérable de nouvelles
choses qu'il doit intégrer. Certaines sont faciles, d'autres plus difficiles.
Parfois aussi, il peut être simplement à saturation de nouveautés. Il peut encore
être dans une situation de tension et d'angoisse au-delà de ce qu'il peut supporter.
L'enfant, comme l'adulte, perçoit le monde par ses organes des sens. En cas
de tensions excessives, ils peuvent en quelque sorte disjoncter, pour protéger
l'intérieur, pour laisser le temps à l'organisme d'intégrer et de s'adapter.
En quelque sorte le protéger d'une tension trop forte en mettant une sourdine.
La plus simple de ces disjonctions, c'est la rhino-pharyngite et le nez bouché.
En un seul mouvement, l'organisme se coupe ou plutôt met en sourdine trois organes
des sens les plus instinctifs, les plus ancestraux : l'oreille et l'ouïe, le
nez et l'odorat, la bouche et le goût. Il épargne deux organes des sens beaucoup
plus subtils : la vision et le toucher.
Ce temps d'adaptation est à respecter pour que l'enfant puisse grandir au monde
et à lui-même, pour former son système immunitaire et sa personnalité. Mais
souvent, pour des raisons pratiques, on coupe l'infection... et la maturation.
On sait maintenant que les rhînopharyngites de l'enfant protègent des allergies,
qui ne sont souvent que les seules expressions restantes après un processus
de rhino-pharyngites supprimées.
Les rhino-pharyngites représentent un risque minime, pour un bénéfice majeur.
Alors laissons se dérouler la vie en se contentant d'aider les défenses.
Le cuivre est d'un bon apport. C'est un excellent conducteur. C'est l'oligoélément
symbole de la communication, il aide nos enfants à intégrer la vie dans la communication.
Cuprum (la dilution homéopathique du cuivre) est aussi le remède de celui qui
ne se sent pas à la hauteur dans une situation. Comme le petit qui fait une
rhino-pharyngite parce qu'il se sent dépassé. Beaucoup de nos enfants vont en
faire à la rentrée. La nouveauté de la crèche, ou de l'école, va mettre leur
personnalité à l'épreuve.
Les changements de temps sont aussi, autant d'adaptations à intégrer. On évoque
souvent le froid humide dans le déclenchement des rhino-pharyngites. Regardons
cela dans un code symbolique.
Imaginez, vous dormez la nuit collé(e) tout contre votre conjoint. Vous avez
chaud, particulièrement aux points de contact. Il ou elle se lève pour boire
un verre d'eau. Ce chaud se transforme en une sensation de froid qui est perçue
par l'organisme comme synonyme de séparation. Le symbole rejoint la réalité
où il prend sa source.
Revenons à nos dormeurs. Si le contact donne vraiment très chaud, voire trop
chaud, les surfaces de contact vont se mettre à transpirer. Quand un des dormeurs
se lèvera, l'autre ressentira un froid qui sera humide.
Le froid humide correspond à une séparation qui suit un contact excessif (dans
le sens : plus que l'organisme n'en a besoin, ni ne sait le supporter).
C'est la situation des enfants qui sont trop couvés et qui tombent malades à
chaque épisode de froid humide. A travers ces exemples concrets, on voit que
l'organisme réagit sur des bases codées. Il réagit de la même manière sur un
fait ou sur son équivalent.
L'interaction réciproque des éléments
Mais le plus intéressant, c'est l'interaction réciproque des éléments. Je m'explique.
Un enfant trop couvé pourra plus facilement tomber malade au froid humide. Mais
réciproquement, le fait pour son organisme de s'adapter par une rhino-pharyngite
à un épisode de froid humide permet à l'enfant d'apprendre psychologiquement
à mieux vivre la séparation dans un contexte trop couvé. Concrètement, pour
un enfant trop couvé, il y a deux moyens d'évoluer :
- Soit ses parents changent d'attitude, travaillent sur leurs peurs, modifient
leur éducation.
- soit il fait une rhino-pharyngite.
L'eczéma : de quoi suis-je séparé(e) ?
L'eczéma est la grande maladie de la séparation. Eczéma, « maladie des ex-aimés,
l'ayant été ou craignant de l'être ».
Par extension devant un eczéma se pose la question : de quoi suis-je séparé(e)
? De quoi je ne supporte pas d'être séparé(e) ?
Dans l'utérus, l'enfant baigne dans le liquide amniotique au point que le contact
avec la totalité de son corps soit caractéristique de cette phase de la vie.
Jamais, plus tard dans sa vie(sauf en se baignant) un être n'aura un contact
de ce type. La disparition de ce contact est caractéristique de la première
puis de toutes les autres séparations. C'est aussi la période où l'enfant est
au plus près de sa vérité. De quelle vérité de moi-même suis-je séparé(e) ?
L'eczéma, dans son aspect physique, a l'apparence de peau qui aurait été arrachée
et qui cicatriserait mal.
Les localisations de l'eczéma sont très parlantes :
- L'eczéma généralisé nous ramène à une séparation brutale, totale et précoce.
- La plus banale de toutes les localisations, c'est la croûte de lait qui couvre
le crâne des nouveau-nés, témoin d'une tête qui ne repose plus sur le fond de
l'utérus.
- Les eczémas derrière les oreilles chez le bébé sont des signes mineurs d'une
tendance à l'eczéma.
- L'eczéma du conduit auditif, comme les gens qui se grattent toujours les oreilles,
au besoin avec un objet, traduit un problème assez subtil, souvent non conscient.
Une séparation d'avec ce que l'on est vraiment soi-même. Dans une note d'équilibre
animus-anima. Un désaccord entre mon germe et mon être.
- L'occiput traduit une anxiété avec appréhension.
- L'eczéma du cuir chevelu traduit un tempérament anxieux habituel. Les pellicules
en sont la forme mineure.
- Sur le front, c'est l'autonomisation des pensées. Un problème d'identité véritable.
- L'eczéma du cou correspond à une difficulté dans le vécu et les perceptions
affectives et émotives..
- Aux yeux et aux paupières : ce que je neveux pas voir, avec souvent colère
et. intolérance.
- Le pouce et le dos de la main au niveau du pouce, chez des enfants qui sucent
encore leur pouce ou chez l'adulte qui reste dans cette problématique de séparation
orale, comme s'il suçait encore son pouce, comme si. le fait de ne plus téter
restait une plaie affective ouverte.
- L'eczéma de la paume de la main survient chez des personnes à l'affectivité
et l'émotivité mal maîtrisées. Etre séparé de son propre désir.
- L'eczéma et les démangeaisons du poignet traduisent des difficultés dans la
vie de couple et de la sexualité. A la face antérieure il y a le sentiment d'être
dominé. Au dos du poignet et de la main, il y a désir de dominer, avec désir
sexuel au besoin difficile à maîtriser.
- Aux plis du genou et du coude nous sommes en face de personnalités timides
ayant du mal à entrer en contact avec la société et à se déployer. Le pli du
coude a une connotation de timidité plus intellectuelle, le genou plus instinctif.
- L'eczéma autour de l'ombilic traduit souvent chez l'adulte un attachement
très prolongé à des notions du passé.
- L'eczéma ou simplement la peau sèche sur le ventre traduit une tension affective
non résolue du petit bébé. Il y a souvent association d'eczéma du bas du dos.
Cela nous fait évoquer une composante psychogénéalogique.
- Au sternum, voire sur les seins, l'eczéma nous renvoie de manière caractéristique
à une problématique de type psychogénéalogique.
- L'eczéma du deltoïde, c'est-à-dire du muscle de l'épaule, envoie à un stress
professionnel de type financier ou légal. Etre confronté(e) à la dureté de la
loi et à la peur des foudres, être enfermé(e) dans la culpabilité et la peur
de la faute.
- L'eczéma des mollets, particulièrement sur la face externe, correspond à la
nécessité de se séparer dans une situation d'impossibilité de séparation consciente
ou inconsciente chez un adulte : « je veux être séparé, mais je n'y arrive pas
».
La notion de la séparation renvoie chacun de nous à son histoire et à son vécu
personnel et familial où prennent source nos croyances.
La spasmophilie, maladie du manque d'amour qui s s'ignore
Maladie si fréquente, si banale, mais si mal comprise. C'est bien là le mot.
Certaines personnes ont fait de la spasmophilie, d'autres se définissent comme
spasmophiles.
Maladie de base de la psychosomatique, c'est en fait la maladie d'entrée dans
la psychosomatique. Mieux encore, c'est celle d'avant l'entrée dans la psychosomatique.
La somatisation c'est l'expression par le corps d'une émotion, d'un manque ou
d'une souffrance qui ne peut se dire par des mots. Que cette émotion soit consciente
et indicible, ou encore inconsciente et donc exprimable uniquement par le corps.
Toute souffrance a besoin d'être nommée. Cette somatisation sert de solution
et d'expression. Découvrir ce ballet du psycho/soma, c'est aborder le fonctionnement
de la vie.
Parmi toutes les souffrances que peut rencontrer un être humain il y en a une
qui est fondamentale : c'est la souffrance de la non-connaissance de l'amour,
celle de ne pas être aimé. Souffrance fondamentale, car l'amour nous fonde et
nous crée. Toutes les autres souffrances lui sont postérieures et subordonnées.
C'est l'amour primaire qui nous permet d'exister, qui nous apporte la sécurité
de base, qui nous permet de nous construire, la certitude d'être, car l'on est
aimé. C'est cela qui manque chez les spasmophiles. Cet amour de base n'a pas
fait son travail de construction, et le spasmophile n'arrive pas à se définir.
Ni lui, ni ses besoins. Le second point important chez les spasmophiles est
la non-conscience réelle de ce manque. Le manque d'amour qui ne se sait pas.
Car pour savoir ce qui vous manque, il faut savoir ce dont on a besoin. Et pour
cela il faut avoir accès à cet amour de base.
Dans la spasmophilie, l'amour qui ouvre au besoin n'a pas encore fait son travail.
On tourne en rond. « Je manque d'amour mais je ne sais pas que je manque d'amour
». Comment sentir le manque de quelque chose que l'on ne connaît pas ? Comme
une soif sans savoir le goût de l'eau. La spasmophilie se manifeste de nombreuses
manières. Le plus souvent par des spasmes disséminés des muscles. Les muscles
mémorisent notre vécu émotif. La contraction traduit la tension et le refus
comme le petit bébé qui s'arqueboute en arrière pour manifester son refus. Sait-il
ce qu'il veut, pas toujours. Mais il sait son manque et ce qui ne lui va pas.
Chaque muscle permet un mouvement, l'expression d'une intention, et de l'émotion
qui va avec. Dans la spasmophilie les muscles ne manifestent aucun mouvement
précis, aucune intention précise. Où aller, il ne sait pas... Ils se contentent
de se spasmer pour dire que cela ne va pas, sans avoir de solution à proposer.
Le malaise d'avant la connaissance du besoin.
Dès que je sais qu'il me manque de l'amour, dès que j'ai fait l'expérience véritable
de l'amour, et que je peux nommer ce manque, alors la je ne suis plus spasmophile.
Je sais ce qui me manque. Je somatise enfin d'une autre manière, de façon plus
précise, par une maladie correspondante à la conscience et au vécu de mon manque.
C'est pour cela que la spasmophilie est la maladie d'avant l'entrée dans la
psychosomatisation.
La guérison, c'est un changement de stade, la découverte du puits et du droit
d'y boire. Le manque essentiel, ressenti, omniprésent, invisible et impalpable,
devient concret. La maladie commence à se somatiser ; le manque apparaît, le
travail du besoin peut commencer.
Le héros de l'antispasmophilie c'est ce petit enfant qui a fait une bêtise à
l'école et qui se fait gronder, même avec raison. Là ou les autres paniqueraient,
douteraient, culpabiliseraient, lui se lève, assume, et dit : « moi je m'en
fous, de toute façon mes parents m'aiment ».
MASCULIN - FEMININ
Nous poursuivons là notre tour des croyances dans le grand sujet qui anime notre
existence : les rapports masculin - féminin depuis la création du monde.
Il existe une traditionnelle opposition masculin - féminin, cerveau droit, cerveau
gauche, d'intuition pour le premier et de raison pour le deuxième, mais les
choses ne sont pas si claires.
L'opposition masculin - féminin, Mars - Vénus est une grande génératrice de
maladies alors que leur coopération est une des clés de l'existence. Depuis
Young et son équilibre animus - anima, nous savons qu'il y a en chaque être
du masculin et du féminin. Disons en quelques mots que les hommes ont à se réapproprier
plus pleinement leur vision intuitive et les femmes leur vision raisonnée. Autrement
dit une femme peut faire une pathologie pour ne pas avoir assez tenu compte
de sa raison et un homme de son intuition et de son affectif. De nouvelles données
scientifiques viennent illustrer cette réalité :
- C'est la femme qui est l'initiatrice, et nous savons maintenant de façon positive
que dans l'histoire de l'humanité, c'est la femme qui passe les frontières et
initie les changements (comme le confirme un article du National Géographie
sur la langue maternelle et les chromosomes).
- On vient de découvrir chez les rates un gène de l'instinct maternel, et pas
des moindres, issu du chromosome paternel : celui de la capacité à faire le
nid et sauvegarder les petits.
- Le cerveau du fœtus se différencie en féminin en absence d'hormones féminines.
Et il se différencie en masculin, sous l'action des hormones masculines (enfin
une donnée cohérente) mais après transformation en hormones féminines (JD Vincent,
biologie des passions). Tiens donc.
Je vais aller plus loin : cette dualité est la chance essentielle de notre vie.
D'abord car elle permet notre évolution et notre reproduction, c'est une évidence,
mais aussi car cette dualité est une des clés de la solution par la coopération
des cerveaux droit et gauche, masculin et féminin.
Nous devons apprendre à utiliser pleinement toutes nos faces, comme un alpiniste
qui remonte une paroi lisse en s'appuyant sur les deux bords d'une faille. La
faille, c'est notre souffrance, nos croyances erronées, notre survie. Les deux
faces, les deux côtés de nous-mêmes. Comme dans la Bible quand la femme est
créée comme l'autre « côté » de l'homme. Alors fini l'opposition, voilà la réunion.
A propos des maladies, prenons un exemple : par opposition l'homme et la femme
s'affrontent, sur le terrain de l'équilibre acido-basique, pour le contrôle
du fruit de leur sexualité : leur descendance.
La femme a une acidité vaginale. Cette acidité est fondamentalement incompatible
avec les spermatozoïdes. Seule la glaire cervicale les sauve de la mort sûre.
L'homme peut contrer cette acidité par l'alcalinité de son sperme liée au liquide
prostatique. Imaginez un couple en guerre. La femme devient de plus en plus
acide (à tous les sens du terme). Elle favorise la survenue de vaginites qui
concrétiseront son refus du partenaire. L'homme compense par un effort de sécrétion
prostatique pour assurer le suivi de sa descendance. C'est le risque de maladies
de la prostate.
Les hormones jouent un rôle fondamental en donnant une coloration, une ambiance
hormonale particulière à notre système de croyances, comme une photo dans laquelle
on aurait forcé sur les bleus, les jaunes ou les rouges.
- Les œstrogènes (qui créent l'œstrus, « œuf et coït »), sont prédominants chez
la femme, en première partie du cycle. Ils orientent la vision du monde dans
le sens 'de tout ce qui pourrait permettre de générer l'œuf. On voit bien tout
ce qui va dans ce sens, et fort peu le reste. En deuxième partie de cycle, la
femme est sous ambiance « projet - stérone », l'hormone du projet. Elle est
alors sous l'influence toutes les considérations de faisabilité et de projets
familiaux transmis de génération en génération. Cela peut expliquer qu'un partenaire
soit choisi en première partie de cycle comme bon reproducteur et soit rejeté
en seconde partie, ou pendant la grossesse, comme ne correspondant pas au projet
personnel ou familial.
- La testostérone nous fait rechercher la « tête ».
- L'hormone thyroïdienne colore particulièrement toutes nos émotions, augmente
le côté émotionnel de la vision des faits.
- La cortisone nous renforce dans la croyance qu'il faut se soumettre au groupe
pour survivre.
La responsabilité est une chose essentielle. Quand Adam et Eve croquent la pomme,
et quand Dieu dit à Adam : « qu'as-tu fait », ce dernier lui répond : « c'est
pas moi, c'est l'autre...». Ce qui traduit l'attitude habituelle de ne pas reconnaître
notre responsabilité dans ce qui nous arrive.
Samuel Hahnemann, le fondateur de l'homéopathie, disait : « la maladie commence
quand nous justifions, par l'extérieur, le malaise intérieur ». La guérison
passe par la connaissance. Cela passe aussi par la responsabilité. La guérison
est juste après.
CÔLON ET PREJUGES
Colite, colopathie, constipation, diarrhée, combien de pathologies si fréquentes
et d'autres plus graves : recto-colite, polypes, ou diverticules.
Intéressons-nous donc au côlon : ce n'est pas une mince affaire, le gros intestin,
car il s'agit bien là de parler des préjugés. Le mot est lâché, il est plus
facile d'en parler que de les lâcher, les préjugés.
La diarrhée : laisser couler la vie pour ne pas capter
les croyances
Pierre a deux ans et vient me voir pour des diarrhées chroniques. Sa maman en
a assez des culottes tachées et des cacas en urgence. Rien n'y fait, ni les
cures répétées d'antibiotiques, ni les modifications judicieuses de régime.
Cela n'arrange rien, car l'ambiance n'est déjà pas très bonne. « Pierre n'obéit
pas du tout », me dit sa maman, « II n'en fait qu'à sa tête, et moi j'aime que
les choses filent droit. Mon mari me dit toujours que je suis trop rigide et
que je devrais prendre plus les choses comme elles viennent. Je pense qu'il
a raison, mais c'est plus fort que moi, je n'arrive pas à faire autrement ».
Pierre, lui, est beaucoup plus libre : il ne garde rien, sitôt entré, sitôt
sorti.
Quand nous mangeons quelque chose qui ne nous convient pas, nous avons deux
solutions : ou nous le vomissons de suite, si c'est clairement agressif, ou
nous avons une diarrhée si ce n'est, en fin de compte, pas bon pour nous. C'est
ce que fait Pierre, par réflexe, autant que par liberté. Ce qui est le plus
libre en nous, c'est l'enfant. La diarrhée, dans sa forme prolongée et chronique
chez les enfants, traduit souvent un conflit prolongé d'autorité, avec un enfant
de caractère assez libre.
La tourista, rencontre d'autres cultures
Quand nous partons en voyage dans les pays chauds, Afrique du Nord ou ailleurs,
il y a une maladie que nous rencontrons assez souvent : la tourista.
Manière élégante de qualifier la diarrhée habituelle des touristes nouveaux
venus dans un pays. Quand nous arrivons dans un nouveau pays, une nouvelle civilisation,
nous devons nous adapter, en commençant par l'alimentation, premier abord de
la vie. Et, pour accueillir de nouvelles choses, il nous faut d'abord faire
le vide... ce que nous faisons de force, si nous ne savons le faire de gré.
Est-ce un hasard si le « côlon » et les « colonies » ont une origine commune
? Coloniser, c'est exporter, « de force », notre culture et nos principes de
vie. Le côlon est le lieu de toutes nos habitudes et tous nos préjugés culturels,
éducatifs, sociaux. Pour avancer, il nous faut les évacuer.
Différencier pour avancer, séparer pour réunir
Dans la physiologie digestive, le côlon intervient à la fin du processus de
digestion. L'intestin grêle, qui le précède, a fait l'essentiel de l'absorption.
Il reste au côlon, ou gros intestin, à jouer son rôle de réabsorption de l'eau
et des minéraux. Il gère l'eau, le sec et l'humide, la différenciation.
Revenons à la genèse : au deuxième jour. Dieu sépare les eaux d'en haut, le
ciel, et les eaux d'en bas. Moment délicat, le seul jour où, à l'inverse de
tous les autres jours, il n'est pas dit « Dieu vit que cela était bon ». Moment
délicat et essentiel aussi pour nous que la différenciation des eaux, moment
délicat que celui qui conduit au stade anal, où l'on accepte de lâcher nos «
cacas », de dire que notre être s'arrête à un moment, que c'est une des premières
lois de la vie que notre finitude. Acceptation du nouveau, avarice du stade
anal, lâcher de l'ancien, limites de nous-mêmes. Les lois, qui gèrent notre
relation aux autres, le lâcher. Le côlon est bien le lieu de tous les préjugés
à lâcher.
Constipation : la « peur des épreuves et des microbes »
Le côlon apparaît comme le lieu du préconçu, de l'inconscient parental, surtout
maternel. Celui dont l'enfant doit sortir pour accéder à l'âge adulte. Quitter
son héritage, pour devenir soi-même. Le « va vers toi...», «tu quitteras père
et mère...», la sortie du Dédale, l'inconscient parental et hérité, le mythe
du Minotaure : moitié taureau, moitié homme, il n'a pas encore nommé les forces
animales qui l'habitent. Lors du déluge, Dieu dit à Noé de mettre dans une arche
un animal mâle et femelle de chaque espèce, et de traverser les eaux du déluge.
Il nous invite à nommer les animaux hérités et qui habitent notre intérieur
: épreuve initiatique par laquelle il faut passer pour se connaître et être
soi-même, et non plus le fruit des principes hérités.
Revenons au côlon. La peur de quitter, de lâcher ces valeurs et, concrètement,
tout ce qui nous a appartenu un jour, d'une manière où d'une autre, c'est cela
la constipation. Bien évidement, elle s'aggrave dès que l'on est en voyage,
loin de ses habitudes et de ses marques, sur des toilettes qui ne sont pas les
siennes, avec l'excuse de la propreté caractéristique de ces personnes, la phobie
des microbes et de leur rôle d'épreuve mutatrice. Drôle de peur que cette peur
des microbes chez ses personnes qui, en gardant leurs selles, transforment leur
ventre en une usine à cultiver les microbes. A moins que le voyage ne les soumette
à l'épreuve de la nouveauté et à la diarrhée.
Les colites
Le petit Arnaud est inquiet. La famille change. Un autre enfant va arriver.
Son monde bouge. De toute manière, cela a toujours été un bébé inquiet, sursautant
facilement, se renfermant parfois. Son univers change, on le sent perturbé,
mais il le manifeste peu. Sauf par une constipation opiniâtre. Il pousse parfois
longtemps, pour des selles très dures qui lui abîment l'anus. Certains sont
en permanence en conflit avec les principes reçus. Pour ceux-là, c'est les crises
de colites, bagarres douloureuses avec l'héritage, luttes intestines incessantes,
tant qu'ils ne savent s'ils vont les accepter et se soumettre, ou les refuser.
C'est le risque d'alternance de diarrhée et de constipation. Malaise constant,
le plus souvent inconscient dans sa cause, mais très réel dans ses signes. Malaise
d'avant la prise de conscience de ce qui ne va pas. Peur de ne pas être à la
hauteur.
Les diverticules
Luc est réservé et conciliant, timide, restant dans la règle. C'est un enfant
parfait devenu adulte. Pour lui c'est important. Pourtant, cette règle l'empêche
parfois de vivre pleinement, d'être vraiment lui-même. C'est une conscience
confuse, mais bien réelle. Il le sait, il subit la pression d'une éducation
qu'il reproduit mais qui l'étouffé un peu. Il s'en échapperait bien, il ferait
bien baisser la pression, mais il ne sait pas comment. Il a des diverticules
sur le côlon : la pression interne a déclenché de petites hernies de la paroi,
vers l'extérieur, c'est-à-dire dans la grande cavité abdominale.
Les polypes
Georges est assez envahi par sa famille, proche ou plus large. Il les aime,
mais aimerait aussi respirer. Il est assez conscient de cela, mais il ne sait
pas s'en dégager. Bien qu'ils l'aiment, ils lui font parfois des tours de cochon,
par amour bien sûr... enfin, le plus souvent. Dans tous les cas, c'est ce que
l'on dit. Et là, il ne les aime plus du tout. Il en conçoit beaucoup de chagrin,
de colère, parfois plus. Il a des polypes au gros intestin.
Résumons-nous
Le côlon représente nos préjugés. Comment les vivons-nous et comment vivons-nous
avec ?
La diarrhée est un refus, une fuite, une volonté d'épuration, ou une épuration
obligatoire pour aller de l'avant.
La constipation est le souci de rester attaché à nos principes, nos valeurs,
nos possessions. Tout, quoi...
La colite, c'est la bagarre entre nous et nos préjugés. On les accepte, on les
refuse. Des luttes intestines... La peur aussi devant l'autorité, ne pas être
à la hauteur.
Les diverticules, c'est une pression éducative à laquelle on cherche à échapper.
Cette pression est plus pressante que collante. La nuance est d'importance.
Dans les polypes, nous sommes en désir d'éliminer nos préjugés, mais nous ne
sommes pas si clairs que cela. Nous participons à cette dépendance.
A chacun de confronter ses propositions d'interprétation et de sens avec son
vécu et sa pratique.
Dr. Olivier Soulier
Olivier Soulier est homéopathe et acupuncteur, Maître praticien et thérapeute
en PNL et en Hypnose éricksonienne. Conférencier. Il travaille depuis 15 ans
sur la compréhension du sens et du fonctionnement des maladies. Son approche
intègre cette compréhension dans les niveaux biologique, physiologique, psychologique
et symbolique des maladies. Il propose des formations qui sont accessibles tant
à des professionnels qu'à des particuliers ayant le désir d'ouvrir leur vision
du monde et de la maladie. Chacun peut y aborder les sujets qui le touchent
personnellement.
LES PUBLICATIONS
Olivier Soulier prépare plusieurs livres. Le premier sur « Le sens des désirs
alimentaires » sortira début 2002.
FASCICULES
Vous pouvez vous procurer ces recueils d'articles directement auprès du Dr Olivier
Soulier
> Fascicule 1
- Rougeole et otite.
- La stérilité féminine.
- L'eczéma.
- Les régurgitations du bébé.
- Le sens de nos désirs alimentaires.
> Fascicule 2
- Les enfants cagoule sont toujours malades.
- Le côlon et les préjugés.
- La spasmophilie.
- Les allergies.
- Le genou.
BIBLIOGRAPHIE RECOMMANDEE PAR L'AUTEUR
- Le Symbolisme du corps humain, Annick De Souzenelle, Ed.Albin Michel.
- La biologie de passions, Jean-Didier Vincent, Ed. Odile Jacob.
- Biologie de l'amour, Arthur Janof, Ed. Le Club.
- La maladie cherche à te guérir, Philippe Dransart, Ed. Mercure Dauphinois.
- Transformez votre vie, Louise L. Hay, Ed. Vivez Soleil.
- Le Langage de la guérison, Jean-Jacques Crèvecœur, Ed. Jouvence.
- Médecine affective au jardin,Bernard Vial et Biondetta Mandrant,Ed. Similia.
- Dictionnaire des symboles, Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, Ed. Robert
Laffont Bouquins.
- Homéopathie, chemin de vie, Didier Grandgeorge, Ed. Edi Com.
- L'avenir du drame de l'enfant doué, Alice Miller, Le Fil rouge PUF.
FORMATIONS
Olivier Soulier propose des formations
Nathalie Roy
SENS ET SYMBOLES
1 chemin des trois tilleuls
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