Renaissance, mouvement chrétien des femmes séparées-divorcées,
22, rue Blanqui 44100 Nantes. Fondé en 1954.

Du 29 05 2004 au 30 05 2004 Renaissance
Congrès national de "Renaissance", mouvement chrétien des femmes séparées, divorcées.
Contact : 04 78 53 82 46

Plaie sociale, le divorce est aussi une souffrance intime. Pour celles qui le vivent, existe depuis quarante ans "Renaissance",
mouvement chrétien des femmes séparées ou divorcées dont la raison d'être est de les accompagner durant les premiers temps du divorce.

Mouvement de la pastorale familiale, Renaissance accueille temporairement et sans aucune condition particulière, toutes les femmes divorcées, dans un respect total de leur cheminement et de leur choix passés ou futurs, quels que soient leur histoire ou l'enracinement de leurs convictions chrétiennes. La première chose offerte est une écoute et une amitié de la part de celles qui ont déjà vécu cette épreuve. "Lorsque je suis arrivée dans le mouvement, me dit une de mes interlocutrices, j'étais complètement désemparée. Et puis j'ai vu que d'autres qui avaient vécu la même chose s'en étaient sorties, alors je me suis dit : pourquoi pas moi ? Une fois remise sur pied, j'ai choisi de rester dans le mouvement pour être le témoin qui permette à d'autres de se dire, à leur tour : pourquoi pas moi ? Mais ce n'est qu'une fois que les situations juridiques et professionnelles, avec leur lot de conséquences psychologiques et matérielles, sont réglées que les femmes peuvent envisager de se remettre d'aplomb, car c'est alors qu'on se pose moins de questions existentielles et retrouve une certaine régularité de vie. L'une d'elles, qui tient une permanence téléphonique (2), m'explique, qu'à travers tous les cas de figure rencontrés, une constante demeure : "on ne peut se remettre debout qu'à partir du moment où on s'est soi, même retrouvée. A cet égard, Renaissance m'a aidée à redonner un but à ma vie, à croire que Dieu ne m'a pas oubliée, quels que soient les problèmes matériels qui subsistent."
Le mouvement, composé d'environ 65 équipes en France, est aussi connu en Belgique et Suisse. Il propose une réunion mensuelle en équipe lors de laquelle une réflexion est menée sur un thème d'année et les nouvelles des unes et des autres échangées. Un représentant de l'Eglise y assiste. Lorsque c'est un prêtre, il y célèbre la messe. Une récollection et une sortie par an, une fête vers Noël, une revue font encore partie des moyens que se donne cette auberge espagnole où viennent les fidèles, celles qui ne restent qu'un temps et celles qui viennent irrégulièrement. Phénomène facilement explicable du fait des contraintes imposées à un parent unique. Certaines craignent aussi qu'en venant trop souvent, elles ne passent leur temps à ressasser l'histoire de leur échec ou s'engagent à ne pas se remarier alors que le mouvement ne cherche qu'à être un passage qui permette aux femmes de repartir vers d'autres horizons ou engagements tout en reconstituant, à travers l'équipe, comme une famille.
"Et par exemple, me dit l'une d'elles, même si nous prions les unes pour les autres, même s'il est sûr que pour moi c'est la foi cultivée à Renaissance qui m'a aidée, il en est qui fréquentent parallèlement d'autres mouvements concernant un public plus large. Cela est logique dans la mesure où chaque équipe a sa tonalité, de l'accueil pur et simple à l'étude des textes pontificaux."
"Parfois, poursuit-elle, des personnes bien intentionnées évoquent la banalisation du divorce pour essayer de nous consoler. Cela n'en est jamais une car pour chacune il s'agit d'une histoire personnelle. Il est par contre frappant de constater combien certaines s'en remettent rapidement tandis que d'autres n'arriveront jamais à se dire qu'elles peuvent repartir et faire autre chose de leur vie. D'autres encore ne pourront vivre, toute question de sexualité mise à part, sans un compagnon". On touche là au mystère des personnalités.
Reste que, comme le disait la religieuse accompagnant l'équipe, "on a vu l'époque où les divorcés n'avaient plus leur place dans l'Eglise, aujourd'hui, à travers Renaissance celle-là les accueille, les reconnait et leur donne un statut."

contact régional:    

Marie Joëlle CHENON 04 67 64 83 45

Chantal GRANIER          04 67 86 98 51

Père Guy CHARLES        04 67 41 01 64