Source : www.nd-des-roses.com

LE ROSAIRE

La tradition rapporte qu'en l'an 1214, alors que l'hérésie albigeoise mettait les âmes en péril, la Vierge apparaissant à saint Dominique lui aurait dit : " Va et prêche mon Rosaire. ".

Cependant, le Rosaire dans sa forme actuelle n'est pas né de saint Dominique mais d'une lente évolution qui va des environs de l'an 800 à la fin du XVI siècle.

L'apparition de Prouille n'avait pour but que de rappeler la puissance de Marie, Reine Victorieuse dans toutes les batailles de Dieu, et l'excellence de la prière du Rosaire pour lutter contre les forces du mal.

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, dans son livre intitulé : Le Secret admirable du Très Saint Rosaire, écrit : " Le Rosaire renferme deux choses, savoir : l'oraison mentale et l'oraison vocale. L'oraison mentale du Saint Rosaire n'est autre chose que la méditation des principaux mystères de la Vie, de la mort et de la gloire de Jésus-Christ et de sa Mère. L'oraison vocale du Rosaire consiste à dire quinze dizaines d'Ave Maria commencées par un pater et terminées par un Gloria pendant qu'on contemple et qu'on médite les quinze vertus principales que Jésus et Marie ont pratiquées dans les quinze mystères du Rosaire. " Définition que l'on peut ramener à cette formule : le Rosaire est avant tout prier Marie en regardant Jésus et, par la Vierge et en la Vierge, nous unir à Lui et l'offrir à la Très Sainte Trinité.

Or, sous l'influence du rationalisme et du jansénisme qui trouvent actuellement leur aboutissement dans l'humanisme, la religion de théocentrique devient égocentrique. Le sens de l'amour de Dieu, donc de la contemplation se perd, et par voie de conséquence le Rosaire se réduit à " prier Marie ". D'une prière christocentrique, le Rosaire devient la prière mariale que l'on appelle communément le chapelet et pour laquelle nombre de chrétiens n'ont que désaffection. Ils n'y voient que répétition de formules, un corps sans âme et pour certains, le Rosaire n'est que la récitation de trois chapelets.

Notre-Dame à Fatima, en demandant que le premier samedi de chaque mois soit consacré à son Coeur Immaculé, nous demande de lui tenir compagnie, ce jour-là durant un quart d'heure en disant son Rosaire; la Vierge Marie ne saurait nous demander de méditer les vingt mystères en si peu de temps mais simplement elle nous invite durant ce temps à regarder Jésus en la priant, quel que soit le nombre de mystères sur lesquels notre contemplation s'applique.

 

 

L'apôtre du Rosaire, parlant du Credo, du Pater et des Ave qui composent le corps du Rosaire, écrit : " Le Credo, ou le symbole des Apôtres, qu'on récite sur la croix du Rosaire ou du chapelet étant un saint raccourci et abrégé des vérités chrétiennes est une prière d'un grand mérite, parce que la foi est la base, le fondement et le commencement de toutes les vertus chrétiennes, de toutes les vertus éternelles et de toutes les prières que Dieu a pour agréables. Il faut que celui qui s'approche de Dieu par la prière commence par croire, et plus il aura la foi, plus sa prière aura de force et de mérite en elle-même et rendra gloire à Dieu...

Comme la Foi est la seule clé qui fait entrer dans tous les mystères de Jésus et de Marie, renfermés au Saint Rosaire, il faut le commencer en récitant le Credo avec une grande attention et dévotion et plus notre foi sera vive et forte, plus le Rosaire sera méritoire. Il faut que cette foi soit vive et animée par la charité, c'est-à-dire que pour bien réciter le Saint Rosaire, il faut être en grâce de Dieu ou dans la recherche de cette grâce... "

" Le Pater ou l'oraison dominicale tire sa première excellence de son auteur, qui est le Roi des anges et des hommes. La Sagesse de ce divin maître paraît bien dans l'ordre, la douceur, la force et la clarté de cette divine prière. Elle est courte, mais elle est riche en instruction, intelligible aux simples et remplie de mystères pour les savants.

Nous devons réciter l'oraison dominicale avec la certitude que le Père l'exaucera puisqu'elle est la prière de son Fils qu'il exauce toujours. En effet, que peut refuser un si bon Père à une requête si bien conçue et appuyée sur les mérites et la recommandation d'un si digne Fils ... ? C'est une dangereuse tentation que de se dégoûter de l'oraison que Jésus-Christ nous a recommandée pour prendre les oraisons que les hommes ont composées. Ce n'est pas que nous désapprouvions celles que les Saints proposent pour exciter les fidèles à louer Dieu, mais nous ne pouvons souffrir qu'ils les préfèrent à l'oraison sortie de la bouche de la Sagesse incarnée, qu'ils délaissent la source pour courir après les ruisseaux. Car enfin le Rosaire composé de l'oraison dominicale et de la salutation Angélique est cette eau claire et perpétuelle qui coule de la source de la grâce tandis que les autres oraisons qu'on cherche dans les livres ne sont que de bien petits ruisseaux qui en dérivent. "

La Salutation Angélique est si sublime, si relevée que le Bienheureux Alain de la Roche a cru qu'aucune créature ne peut la comprendre, et qu'il n'y a que Jésus-Christ, né de la Vierge Marie, qui puisse l'expliquer. Elle tire principalement son excellence de la Très Sainte Vierge à qui elle fut adressée, de la fin de l'Incarnation du Verbe pour laquelle elle fut apportée du Ciel et de l'Archange Gabriel qui la prononça le premier. La Salutation Angélique résume dans l'abrégé le plus concis toute la théologie chrétienne sur la Sainte Vierge. On y trouve une louange et une invocation. La louange renferme tout ce qui fait la véritable grandeur de Marie. L'invocation renferme tout ce que nous devons lui demander, et ce que nous pouvons attendre de sa bonté. La Très Sainte Trinité en a révélé la première partie; Sainte Elisabeth éclairée par le Saint-Esprit y a ajouté la seconde; et l'Eglise, y a mis la conclusion.

" A la Sainte Vierge Marie, cette divine salutation a été présentée pour conclure l'affaire la plus grande et la plus importante du monde, l’Incarnation du Verbe Eternel, la Paix entre Dieu et les hommes et la rédemption du genre humain. "

Avant de pénétrer dans l'âme du Rosaire, il est nécessaire de rappeler un point de doctrine par trop oublié de nombreux chrétiens : La vie actuelle du Christ et de sa Mère vivants au ciel. Le matin de Pâques, l'Ange dit aux Saintes Femmes, " que cherchez-vous parmi les morts, celui qui est vivant ? " (Luc 24-5) et Jésus apparaît à ses Apôtres comme un vivant, " un fantôme n'a pas de chair ni d'os comme vous voyez que j'en ai ". (Luc 24-39.) Si nous ne pouvons exprimer les sentiments du coeur du Christ ressuscité, il faut tout au moins reconnaître que Jésus, après sa résurrection, n'est pas indifférent. Son apparition à Marie-Madeleine, aux disciples d'Emmaüs nous révèle un Coeur qui vit et qui vibre. En outre, tous les sentiments qui existèrent dans le Coeur de Jésus depuis l'Annonciation jusqu'au Vendredi-Saint n'ont pas été détruits par la mort du sauveur mais demeurent vivants en son Coeur ressuscité.

Quant à la Vierge Marie, depuis sa Conception Immaculée, sa volonté a toujours été en soumission totale à celle de Dieu, telle qu'elle Lui était enseignée par l'Esprit Saint. Au jour de l'Annonciation, cette volonté de Dieu s'exprime dans le Verbe fait chair : la volonté de Dieu devient pour la Vierge Marie la volonté divine et humaine de son Fils. Elle y adhère de tout son être ne faisant plus qu'un avec Lui, " celui qui s'unit au Seigneur est un seul esprit avec Lui " (I Cor., 6-17). C'est à cette volonté que la Vierge adhère en son coeur, ACTUELLEMENT, comme elle y a adhéré toute sa vie; ses sentiments demeurant vivants en elle parce qu'elle est, tout comme Jésus, vivante au ciel.

Le Rosaire nous conduit donc à revivre avec deux personnes vivantes, Jésus et Marie, les scènes de l'Evangile qui constituent les vingt mystères du Rosaire, afin que se réalise en nous la parole de l'Apôtre : " Ayez en vous les sentiments du Christ Jésus " (Phil., 2-6). Bien qu'il fut Dieu, il s'est anéanti Lui-même prenant la condition d'esclave, se rendant semblable aux hommes, reconnu comme vrai homme et vrai Dieu par tout ce qui a paru de Lui (Mystères joyeux et lumineux). Il s'est abaissé lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort et à la mort de la croix (Mystères douloureux). C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et dans les enfers et que toute langue confesse, à la gloire de Dieu le Père, que Jésus-Christ est Seigneur (Mystères glorieux).

Une question se pose :

LE POURQUOI DE CES VINGT MYSTERES ?

Mystères joyeux : Annonciation - Visitation - Nativité - Présentation au Temple - Recouvrement au Temple.

Mystères lumineux : Baptême de Jésus  - Noces de Cana  - Prédication  -  Transfiguration  -  Institution de l'Eucharistie

Mystères douloureux : Agonie  -  Flagellation - Couronnement d'épines  -  Portement de Croix  -  Crucifiement.

Mystères glorieux : Résurrection  -  Ascension  - Pentecôte  - Assomption  - Couronnement de la Vierge au Ciel.

Le caractère d'une personne constitue en elle comme une trame de fond immuable. Défauts ou qualités s'atténuent ou se développent, mais demeurent toujours, tout au moins, à l'état latent. Cependant il est certaines circonstances de la vie, où les sentiments intimes resurgissent en quelque sorte à la surface de l'âme, et se manifestent d'une façon plus tangible : par exemple, au cours d'une épreuve, la sympathie d'un entourage, apparemment indifférent. Or, en priant notre Rosaire, nous sommes appelés à contempler les scènes de la vie du Christ, au cours desquelles les coeurs de Jésus et de Marie se découvrent davantage à nous.

 Les mystères joyeux nous enseignent la perfection des vertus humaines, telles que l'obéissance, la pureté, l'humilité, la pauvreté, etc... Les mystères lumineux nous font entrer dans les paroles et les signes du Fils bien-aimé du Père et " Lumière du monde" (Jn 9,5).  Dans les mystères douloureux, le Souverain Prêtre et Victime est devant nous et nous découvre le mal du péché opposé à la gloire de Dieu. Enfin les mystères glorieux nous placent en face du Christ ressucité, Gransd prêtre éternel; assis à la droite du Père, du rôle de l’Esprit-Saint et de la Vierge Marie dans l'établissement du règne du Christ-Roi. Si bien qu'ayant pénétré à l'intime du Coeur du Christ, tous les autres actes de l'Evangile ne sont plus simplement des événements historiques, mais des instants de la vie du Sauveur, que nous sommes appelés à partager intérieurement.

COMMENT LE ROSAIRE DANS LE COEUR IMMACULE DE MARIE NOUS UNIT AU COEUR DE JESUS ?

Le Rosaire renferme deux choses : l'oraison vocale et l'oraison mentale.

Par l'oraison vocale je m'unis à la Vierge Marie : en effet la forme extérieure de cette prière consiste dans la récitation de ce que l'on appelle communément le chapelet. Cette prière et cette contemplation par lesquelles nous revivons ces différentes scènes nous conduisent d'une part, à connaître Jésus et à être assimilés à Lui, et d'autre part, à obtenir " Miséricorde " du Très Haut par l'offrande de Jésus.

PAR LE ROSAIRE CONNAITRE LE CHRIST JESUS

La Vie Eternelle est qu'ils te connaissent Toi, le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ (Jn, 17-3).

Il y a deux façons de connaître : la connaissance de l'esprit et la connaissance du coeur. La connaissance de l'esprit est celle de l'historien capable de discourir sur les faits et gestes d'un individu, alors que l'intime de celui-ci lui est complètement inconnu : je puis savoir par coeur tout l'Evangile et ne pas connaître le Christ Jésus. La connaissance du coeur ne s'exprime pas, tout au moins adéquatement, elle se vit : c'est celle, par exemple, d'une mère par rapport à ses enfants et inversement vis-à-vis du Christ, c'est une connaissance de relation, basée sur la foi et sur l'amour, la seule qui nous soit nécessaire pour parvenir à la Vie Eternelle. C'est en croyant de coeur que l'on parvient à la justification. " (Rom., 10-10.) Connaître Jésus-Christ, c'est donc connaître les sentiments qui sont ceux du coeur de Jésus. Or qui, mieux que la Vierge Marie, peut nous révéler le coeur du Christ ? " Qu'il appartienne à la Vierge, surtout à Elle, de conduire à la connaissance de Jésus, c'est de quoi l'on ne peut douter, si l'on considère entre autres choses que, seule au monde, elle a eu avec Lui, dans une communauté de toit et dans une familiarité intime de trente années, ces relations étroites qui sont de mise entre une mère et son fils. Les admirables mystères de la naissance et de l'enfance de Jésus, ceux notamment qui se rapportent à son Incarnation, principe et fondement de notre foi, à qui ont-ils été plus amplement dévoilés qu'à sa Mère ? Elle conservait et repassait non seulement dans son coeur ce qu'elle avait vu à Bethléem, ce qu'elle avait vu à Jérusalem dans le temple; mais initiée encore à ses conseils et aux desseins secrets de sa volonté, elle a vécu, doit-on dire, la vie même de son Fils. Non, personne au monde n'a connu plus totalement Jésus; personne n'est meilleur maître et guide pour faire connaître Jésus. " (Ad Diem Illud, Pie X.)

La Vierge Marie conservait toutes ces choses en son coeur, ce coeur qui a battu à l'unisson du coeur de Jésus en toutes ses actions : il n'est aucun acte du coeur de Jésus qui n'ait eu sa résonance dans le coeur de sa Mère si bien qu'en revivant les scènes du Rosaire, mettant notre coeur dans le coeur de Jésus et de Marie en chacune de ces scènes, la Vierge Marie nous introduit de plus en plus dans le coeur de Jésus. Cependant la Vierge Marie, parce que créature, n'a pas pénétré jusqu'au fond de ce coeur, bien qu'elle y fut introduite très profondément - l'écho ne redit pas l'intensité du son émis mais lui est identique - le coeur de Jésus étant le coeur de Dieu sera toujours dans une certaine mesure mystérieux (mystère du Rosaire); toutefois, guidé par la main maternelle de la Vierge, à quel degré ne parviendrons-nous pas ?

On peut appliquer aux mystères du Rosaire l'enseignement donné par Paul VI à l'occasion de Noël 1966 :

Nous nous demandons spontanément comment le Seigneur voulut se faire connaître; et comment connaître ce Frère mystérieux venu au milieu de nous, ce qui est notre premier devoir à nous hommes. La première connaissance est la connaissance sensible, celle de contempler comme avec les yeux du corps, utcumque corporis oculis pervidere. C'est aussi une forme de connaissance très naturelle, que le Christ voulut donner à tous ceux qui eurent le bonheur de l'approcher durant sa vie temporelle, in ello tempore, en ce temps-là, comme nous l'enseigne la lecture de l'Evangile à la sainte Messe. Forme rêvée dont nous voudrions tous jouir : les saints plus que les autres. Vous rappelez-vous ce qu'ont dit les bergers après l'annonce de l'Ange : " Allons donc et voyons " ? (Luc 2-15); et le désir des Gentils qui assistaient à l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem : " Nous voudrions voir Jésus "? (Jean, 12-21); et le témoignage des apôtres : " ... ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché ... "(l Jean 1, ). C'était le désir de l'Apôtre Thomas : " Si je ne vois .... si je ne mets ma main..., je ne croirai pas " (Jean 20-25).

Mais cette connaissance sensible a eu sa fonction initiale, partielle et passagère destinée à donner des certitudes concrètes, positives, historiques à ceux qui auraient la mission de porter le témoignage de la réalité humaine et prodigieuse de Jésus et de susciter cette nouvelle forme de connaissance sur laquelle est fondé tout l'édifice religieux établi par le Christ : la foi. C'est lui-même qui nous en avertit : " Heureux ceux qui ont cru sans avoir vu "(Jean 20-29). " Nous marchons par la foi, écrit saint Paul, et non par la vue. " (2 Cor. 5-7.)

COMMENT LA VIERGE VA-T-ELLE NOUS MONTRER SON FILS JESUS ?

Toute comparaison a toujours dans le domaine du surnaturel quelque chose d'inexact. Toutefois, l'on peut dire que la Vierge Marie agit vis-à-vis de nous comme une maman expliquant à ses enfants les photographies d'un album de famille, ou, comme une maîtresse d'école montrant à ses élèves différentes gravures, faisant revivre devant eux, les personnages représentés, leur raison d'être. Mais il reste toujours le " comment " de l'explication. Le COMMENT est l'action du Saint-Esprit dans l'âme à la prière de Notre-Dame. Les deux coeurs de Jésus et de Marie n'ont-ils pas été formés tous les deux par l'action du Saint-Esprit, et la Vierge Marie n'est-elle pas toujours l'épouse du Saint-Esprit ?

En priant Notre-Dame, nous nous mettons contre Elle, comme l'enfant près de sa mère, même peut-on dire mystiquement en Elle et étant en Elle, la Vierge Marie Médiatrice de toutes grâces, puisant dans les grâces de son Fils, obtient pour nous les grâces de lumière par lesquelles l'Esprit-Saint nous enseigne le coeur de Jésus : " Quand l'Esprit sera venu, il vous enseignera toutes choses ", si bien, que de grâce en grâce, nous sommes introduits par la Vierge Marie, sous l'action de l'Esprit-Saint, dans une connaissance de plus en plus amoureuse du Coeur de Jésus.

PAR LE ROSAIRE ETRE ASSIMILE A JESUS

Dieu nous a élus de toute éternité pour que nous soyons semblables à l'image du Christ Jésus (Rom., 8-29). " C'est une loi divine, en effet, que ceux-là seuls obtiennent l'éternelle béatitude qui se trouvent avoir reproduit en eux par une fidèle imitation la forme de la patience et de la sainteté de Jésus-Christ. " (Ad diem illud.)

Il est courant, lors de la récitation du Rosaire, de faire suivre l'annonce de chaque mystère de ce qu'on appelle le fruit du mystère, c'est-à-dire de la vertu spécialement contemplée au cours de ce mystère dans les coeurs de Jésus et de Marie, demandant par notre prière que cette vertu passe en nous. L'oraison de la messe du Rosaire exprime cette grâce comme étant, dans l'âme, le résultat de cette dévotion. " 0 Dieu, dont le Fils unique nous a acquis par sa vie, sa mort et sa résurrection les récompenses du salut éternel, accordez, nous vous en prions, qu'en nous ressouvenant de ces mystères dans le Très-Saint Rosaire de la Bienheureuse Vierge Marie, nous imitions ce qu'ils contiennent et obtenions ce qu'ils promettent. " Comment le Saint-Esprit, qui déjà nous a fait pénétrer dans la connaissance du Coeur de Jésus, ne formerait-il pas notre coeur à l'image des coeurs de Jésus et de Marie qui sont en quelque sorte ses chefs-d'œuvre ? Notre appartenance au Christ est l'oeuvre de l'Esprit-Saint " nul s'il n'a l'esprit du Christ ne lui appartient " (ROM- 8-9) et c'est l'Esprit qui fortifie en nous l'homme intérieur, en sorte que le Christ habite en nos coeurs par la Foi (Eph., 3-16) afin que nous soyons remplis de toute la plénitude de Dieu (Eph., 3-19).

Par la récitation régulière et fervente du Rosaire, l'Esprit Saint, agissant en nous et en quelque sorte à notre insu nous modèle à l'image du Christ, détruisant en nous ce qu'il y a de mauvais, développant ce qu'il y a de bon, augmentant en nous les trois vertus théologales de foi, d'espérance, de charité et " rendant témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu " (ROM., 8-16). C'est cette vérité que Pie X exprimait en parlant de l'Epouse de l'Esprit-Saint : " Qui ne tient pour établi qu'il n'est route ni plus sûre ni plus facile que Marie par où les hommes puissent arriver jusqu'à Jésus-Christ et recevoir moyennant Jésus-Christ cette parfaite adoption des fils qui fait saint et sans tache sous le regard de Dieu. " (Ad diem illud.)

La Vierge Marie ne peut avoir d'autres désirs que de nous donner au Christ Jésus et de nous donner le Christ Jésus. Dans les cieux, médiatrice de toutes grâces. " Elle veille sur nous, et travaille, par d'infatigables prières, à porter à sa plénitude le nombre des élus ", (Ad dieni illud) afin que tout soit instauré en Jésus-Christ (Eph. 1-10).

OFFRIR JESUS ET NOUS OFFRIR AVEC LUI EN LUI

PellevoisinDe cet acte d'offrande découle la nécessité du Rosaire. Depuis l'apparition de la Médaille Miraculeuse, la Vierge Marie nous invite, à chacune de ses manifestations à dire notre Rosaire - non pas qu'Elle l'ait demandé chaque fois expressément comme à Fatima, mais Elle se montre, soit avec le signe extérieur de cette prière (les bagues lumineuses de la rue du Bac - le chapelet à Lourdes, à Banneux), soit en l'indiquant nettement (les roses du Rosaire à la Salette, à Pellevoisin ), soit enfin en se donnant le Titre de Notre-Dame du Rosaire (Fatima) - La volonté de Notre-Dame exprimée ainsi clairement est que nous prenions en main notre Rosaire.

Les Souverains Pontifes, depuis plus d'un siècle, insistent sur le rôle de la Vierge dans l'oeuvre de notre Rédemption et sur l'importance du Rosaire. Léon XIII écrit dix-huit lettres sur ce sujet..

 Pie XI déclare : " Parmi les diverses prières publiques que nous adressons utilement a la Vierge Marie, Mère de Dieu, le Saint Rosaire occupe une place exceptionnelle et prépondérante. "

Pie XII écrit : " Nous n'avons aucune hésitation à affirmer de nouveau publiquement quelle espérance nous plaçons dans le Rosaire pour guérir les maux qui affligent notre siècle. " Tandis que Jean XXIII voit dans le Rosaire " pour le peuple chrétien, la prière la plus simple et la plus accessible " et que Paul VI enseigne : " C'est là une forme de prière très adaptée au sens du peuple de Dieu, très agréable à la Mère du Seigneur et si efficace pour obtenir les dons du ciel. "

Et Jean-Paul II écrit : Il y a vingt-quatre ans, le 29 octobre 1978, deux semaines à peine après mon élection au Siège de Pierre, laissant entrevoir quelque chose de mon âme, je m'exprimais ainsi: « Le Rosaire est ma prière préférée. C'est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur. [...] Par ces paroles, chers frères et sœurs, je mettais dans le rythme quotidien du Rosaire ma première année de Pontificat. Aujourd'hui, au début de ma vingt-cinquième année de service comme Successeur de Pierre, je désire faire de même. Que de grâces n'ai-je pas reçues de la Vierge Sainte à travers le rosaire au cours de ces années : Magnificat anima mea Dominum ! Je désire faire monter mon action de grâce vers le Seigneur avec les paroles de sa très sainte Mère, sous la protection de laquelle j'ai placé mon ministère pétrinien : Totus tuus! ( Rosarium Virginis Mariae, 16 Octobre 2002 )

 

Mais parallèlement à l'affirmation du rôle de la Vierge, les Souverains Pontifes dénoncent l'action satanique, à l'heure actuelle, dans le monde.

Léon XIII déclare : " Il s'agit maintenant d'une chose difficile et d'une importance extrême : il s'agit de terrasser l'antique ennemi, le Malin, qui est dans toute l'exaltation de sa puissance... il faut donc que la très sainte coutume de réciter le Rosaire soit pieusement et fidèlement gardée. "(Enc. Superiore anno, 30 août 1884.)

 

Saint Pie X exprime la crainte " que la perversion actuelle des esprits ne soit le commencement des maux annoncés pour les derniers temps ". (Enc. Supremi Apostolatus, 4 octobre 1903.)

 

Pie XI dans sa lettre " Divini Redemptoris ", après avoir rappelé que le remède fondamental consiste dans une rénovation sincère de la vie privée et publique, selon les principes de l'Evangile, indique comme remède dernier et puissant celui que Jésus enseignait à ses Apôtres en descendant du Thabor pour lutter contre les forces de Satan : " de pareils démons ne se chassent que par le jeûne et la prière " (Mt., 17-26); c'est pourquoi " le mal qui, aujourd'hui, ravage l'humanité ne pourra être vaincu que par une sainte et universelle croisade de prière et de pénitence ". Et en la fête de Saint Michel Archange, prince de la milice céleste et vainqueur de Satan, écrivant sa lettre sur le Rosaire, il engageait tous les chrétiens à entrer dans cette croisade : " De même qu'au temps des croisades s'élevait dans toute l'Europe, de tous les peuples, une seule voix, une supplication unique, dès aujourd'hui également, dans le monde entier, dans les villes et dans les plus petits pays, tous cherchent, unis par le coeur et l'effort, au moyen d'instances filiales et constamment répétées, à obtenir de la Mère de Dieu que soient défaits les ennemis de la civilisation chrétienne et humaine, afin que sur les hommes fatigués et égarés puisse resplendir la véritable paix. " (Ingravescentibus malis, 29 septembre 1937.)

Quant à Pie XII il écrit : " Nous estimons que le Rosaire est le moyen le plus efficace et le meilleur pour obtenir le secours de la Vierge Marie. Ce n'est pas par la force ni par les armes, ni par la puissance humaine, mais par le secours divin obtenu grâce à cette prière, que l'Eglise, forte comme David avec sa fronde, pourra affronter sans trembler l'ennemi infernal. Elle peut lui répéter les paroles du jeune berger à Goliath : " Tu viens vers moi avec l'épée, la lance et le bouclier. Mais moi, je viens vers toi au nom du Seigneur des Armées et toute cette multitude saura que le Seigneur ne sauve pas par le glaive et la lance. " (Ingruentiumn malorurn du 15 septembre 1951.)

Et Jean-Paul II nous dit : " Les difficultés que la perspective mondiale fait apparaître en ce début de nouveau millénaire nous conduisent à penser que seule une intervention d'en haut, capable d'orienter les cœurs de ceux qui vivent des situations conflictuelles et de ceux qui régissent le sort des Nations, peut faire espérer un avenir moins sombre.[...] Le Rosaire est une prière orientée par nature vers la paix, du fait même qu'elle est contemplation du Christ, Prince de la paix et « notre paix » (Ep 2,14). " ( Rosarium Virginis Mariae, 16 Octobre 2002 )

D'OU VIENT QUE LE ROSAIRE AIT UNE TELLE FORCE ?

Trois raisons peuvent être invoquées :

1 - Dieu peut accorder à un acte ou à une prière l'obtention d'une grâce qui dépasse cette prière mais qui est donnée en raison de l'obéissance et de la confiance manifestées en accomplissant ce qu'Il demande.

2 - Parce que Notre-Dame est toujours " terrible aux démons comme une armée rangée en bataille ", qu'Elle est toujours Celle qui écrase Satan du talon de son pied et qu'en la priant nous obtenons d'Elle qu'Elle intercède auprès de Dieu afin que " Dieu commande à Satan ".

3 - Parce que le Rosaire nous fait pénétrer dans la rédemption. C'est la raison principale d'où découle la " nécessité " du Rosaire.

Le Fils de Dieu a paru pour détruire les oeuvres du diable (I Jn, 3-1) en clouant à la croix l'acte qui était écrit contre nous (Col., 12-14) réconciliant toute chose avec lui-même en faisant la paix par le sang de la croix (Col., 1-20).

En effet, c'est par l'offrande du Sang du Christ que nous sommes justifiés (Rom., 5-1). Ce sang du Christ est offert sacramentellement à la messe afin que nous puissions nous unir réellement au Sacrifice :  (360 000 messes quotidiennes). Douloureux sur la croix il demeure actuellement et éternellement, sous une forme mystérieuse, compatible avec la gloire.

Jésus est Souverain Prêtre dès I'Incarnation : " Lorsque Dieu introduit dans le monde le Premier-Né, Il l'établit Prêtre pour toujours selon l'ordre de Melchisédech. " (Héb., 1-6.), si bien que les sentiments du Coeur du Christ sont ceux d'un grand Prêtre médiateur d'une nouvelle alliance afin que nous recevions l'héritage qui nous a été promis (Héb., 9-15).

Jésus est assis à la droite de la Majesté divine dans les cieux (Héb., 1-3), dans le sanctuaire où il est entré pour nous en qualité de Grand Prêtre selon l'ordre de Melchisédech (Héb., 6-20), ayant acquis avec son propre sang une rédemption éternelle (Héb., 9-12), se tenant désormais pour nous devant la face de Dieu (Héb., 9-21) parce qu'il peut sauver parfaitement ceux qui s'approchent de Dieu par Lui, car Il est toujours VIVANT pour intercéder en leur faveur (Héb., 7-25), Agneau immolé (Apoc.,5-12), présentant à Dieu les plaies de ses mains et de son côté (Jn, 20-20) d'où coule le sang qui purifie notre conscience des oeuvres mortes pour que nous puissions servir le Dieu vivant (Héb., 9-11).

 L'offrande que la Vierge Marie fait de Jésus dès le Fiat de l'Annonciation trouve toute son expression au Calvaire où Marie offre Jésus à son Père s'unissant en sa souffrance à celle de son Fils. De l'Ascension à l'Assomption, à chaque messe à laquelle Marie fut présente, cette offrande s'exprimait sacramentellement, non pas que la Vierge offrait le sacrifice, au même titre que le prêtre, autre Christ, mais Elle s'unissait, d'une façon toute spéciale et personnelle Elle-même, à l'offrande du sacrifice, laquelle était dans une certaine mesure Son offrande, en raison de sa maternité divine.

La Vierge Marie adhère en son coeur au Coeur de Jésus. Actuellement au ciel, elle continue à offrir Jésus. Nous devons donc nous unir au coeur de Jésus et l'offrir en chacun de ces mystères puisque ses sentiments demeurent au cœur de Jésus vivant ressuscité et que c'est par cette offrande que nous sommes sauvés. "

 

Le curé d'Ars disait : " Tenez, une prière bien agréable à Dieu, c'est de demander à la Sainte Vierge d'offrir au Père éternel son Divin Fils tout sanglant, tout déchiré, pour la conversion des pécheurs. C'est la meilleure prière que l'on puisse faire puisqu' enfin toutes les prières se font au nom et par les mérites de Jésus-Christ. Mes enfants, écoutez cela : toutes les fois que j'ai obtenu une grâce, je l'ai demandée de cette manière. Cela n'a jamais manqué. "

 

 

Pie XI formulait cette prière : " Père Saint, par le Coeur Immaculé de Marie je vous offre Jésus votre Fils bien-aimé et je m'offre moi-même en Lui, avec Lui et par Lui à toutes ses intentions et au nom de toutes les créatures. " Echo de la prière de l'ange à Fatima : " Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous offre les Très précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ Présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages par lesquels il est Lui-même offensé. "

 

Jean-Paul II nous dit " La contemplation de Marie est avant tout le fait de se souvenir. Il faut cependant entendre ces paroles dans le sens biblique de la mémoire (zakar), qui rend présentes les œuvres accomplies par Dieu dans l'histoire du salut. La Bible est le récit d'événements salvifiques, qui trouvent leur sommet dans le Christ lui-même. Ces événements ne sont pas seulement un “hier”; ils sont aussi l'aujourd'hui du salut. Cette actualisation se réalise en particulier dans la liturgie : ce que Dieu a accompli il y a des siècles ne concerne pas seulement les témoins directs des événements, mais rejoint par son don de grâce l'homme de tous les temps. Cela vaut aussi d'une certaine manière pour toute autre approche de dévotion concernant ces événements: « en faire mémoire » dans une attitude de foi et d'amour signifie s'ouvrir à la grâce que le Christ nous a obtenue par ses mystères de vie, de mort et de résurrection. "

CHRIST EST RESSUSCITE !

« La contemplation du visage du Christ ne peut s'arrêter à son image de crucifié. Il est le Ressuscité ! ». Depuis toujours le Rosaire exprime cette conscience de la foi, invitant le croyant à aller au-delà de l'obscurité de la Passion, pour fixer son regard sur la gloire du Christ dans la Résurrection et dans l'Ascension. En contemplant le Ressuscité, le chrétien redécouvre les raisons de sa propre foi (cf. 1Co 15,14), et il revit la joie non seulement de ceux à qui le Christ s'est manifesté – les Apôtres, Marie-Madeleine, les disciples d'Emmaüs –, mais aussi la joie de Marie, qui a dû faire une expérience non moins intense de la vie nouvelle de son Fils glorifié. À cette gloire qui, par l'Ascension, place le Christ à la droite du Père, elle sera elle-même associée par l'Assomption, anticipant, par un privilège très spécial, la destinée réservée à tous les justes par la résurrection de la chair. Enfin, couronnée de gloire – comme on le voit dans le dernier mystère glorieux –, elle brille comme Reine des Anges et des Saints, anticipation et sommet de la condition eschatologique de l'Église."

"Le Rosaire est à la fois méditation et supplication. L'imploration insistante de la Mère de Dieu s'appuie sur la certitude confiante que son intercession maternelle est toute puissante sur le cœur de son Fils. Elle est « toute puissante par grâce », comme disait, dans une formule dont il faut bien comprendre l'audace, le bienheureux Bartolo Longo dans la Supplique à la Vierge. C'est une certitude qui, partant de l'Évangile, n'a cessé de se renforcer à travers l'expérience du peuple chrétien. Le grand poète Dante s'en fait magnifiquement l'interprète quand il chante, en suivant saint Bernard: « Dame, tu es si grande et de valeur si haute / que qui veut une grâce et à toi ne vient pas / il veut que son désir vole sans ailes ». Dans le Rosaire, tandis que nous la supplions, Marie, Sanctuaire de l'Esprit Saint (cf.Lc 1, 35), se tient pour nous devant le Père, qui l'a comblée de grâce, et devant le Fils, qu'elle a mis au monde, priant avec nous et pour nous." ( Rosarium Virginis Mariae, 16 Octobre 2002 )

Si bien qu'en disant notre Rosaire, donc en revivant avec Jésus et Marie vivants les mystères du Rosaire, nous nous unissons à la prière qui s'est élevée de ces deux coeurs en chacun de ces mystères et, puisque cette prière demeure vivante en eux, nous nous unissons à la prière permanente qui monte de ces deux coeurs vers la Trinité Sainte. Ainsi, l'on peut dire que, par le Rosaire, nous offrons le coeur de Jésus par et en union avec le coeur de Marie à la Trinité Sainte.

Une dernière remarque : le Rosaire n'est-il pas par excellence la prière des derniers temps ou des temps de persécution, alors qu'il n'y a plus de sacrifice, donc plus de communion ? Derrière les rideaux de fer, en bien des endroits, il ne reste aux chrétiens pour s'unir au Christ et pour lutter contre Satan que le Rosaire de Marie.

Que retentisse dans nos coeurs l'appel du Pape :

"Que mon appel ne reste pas lettre morte! Au début de la vingt-cinquième année de mon Pontificat, je remets cette Lettre apostolique entre les mains sages de la Vierge Marie, m'inclinant spirituellement devant son image dans le splendide sanctuaire qui lui a été édifié par le bienheureux Bartolo Longo, apôtre du Rosaire. Je fais volontiers miennes les paroles touchantes par lesquelles il termine la célèbre Supplique à la Reine du Saint Rosaire: « Ô Rosaire béni par Marie, douce chaîne qui nous relie à Dieu, lien d'amour qui nous unit aux Anges, tour de sagesse face aux assauts de l'enfer, havre de sécurité dans le naufrage commun, nous ne te lâcherons plus. Tu seras notre réconfort à l'heure de l'agonie. À toi, le dernier baiser de la vie qui s'éteint. Et le dernier accent sur nos lèvres sera ton nom suave, ô Reine du Rosaire de Pompéi, ô notre Mère très chère, ô refuge des pécheurs, ô souveraine Consolatrice des affligés. Sois bénie en tout lieu, aujourd'hui et toujours, sur la terre et dans le ciel ». ( Jean-Paul II Rosarium Virginis Mariae, 16 Octobre 2002 ). Comment ne pas voir dans cette date un signe : le 16 Octobre 2002 correspond au Vingt-quatrième anniversaire de l'élection de Jean-Paul lI et au Trente-huitième anniversaire des apparitions de la Vierge Marie à San Damiano.

Puissions-nous comprendre " la nécessité " du Rosaire et répondre généreusement à l'appel de Dieu, afin que la Vierge Marie obtienne de la toute puissance de son Fils que les flots des tempêtes actuelles soient retenus et calmés et dissipées les nouvelles erreurs. Puissions-nous par notre Rosaire obtenir de Notre-Dame " qu'elle retienne le bras de son Fils ", afin que toutes les nations en paix entre elles et avec Dieu la proclament bienheureuse et entonnent avec elle d'une extrémité du monde à l'autre l'éternel Magnificat de gloire, d'amour, de reconnaissance au Coeur de Jésus en qui seul elles peuvent trouver la Vérité, la Vie, la Paix.

 

MARIE MYSTIQUE ROSE DU CIEL

Marie l'Immaculée conception, Mère de Dieu et notre Mère, est la mystique Rose du Ciel et de la Terre.

Elle est la fleur la plus belle de toute la création, chef-d'oeuvre de la Sagesse, de la Puissance, et de l' Amour du Dieu Un et Trine. Il n'en existe pas et n'en existera pas d'autres dans le temps et dans l'éternité.

Elle est faite de blancheur immaculée, elle est faite de splendeur inégalable, elle est  faite d'amour.

Jésus est le lys des vallées. Elle en a la blancheur. Jésus est la Lumière, elle a le soleil pour manteau. Jésus est Amour, elle est tout amour. Marie est blancheur, lumière et amour, mystique rose.

Au centre de cette mystique rose se trouve l'amour. Comme un brasier ardent.

Elle est la joie du Père, sa fille préférée et la plus chère.

Elle est la Mère généreuse qui donna au Verbe, son humanité; Elle est l'épouse aimée de l'Esprit-Saint, qui en elle répand l'abondance infinie de ses dons.

Elle est la mystique rose du Paradis, de la Terre et du monde entier.

La rose a aussi sa tige, ses feuilles qui l'ornent et complètent sa beauté, la rose a ses couleurs superbes.

Les feuilles qui l'ornent sont le symbole des vertus cardinales et des autres vertus : la tige robuste avec des épines aiguës, symbolise la défense contre toute tentative d'oppression de la part de ses ennemis visibles et invisibles.

La Rose mystique a son parfum, qui enveloppe et protège toutes les âmes qui mettent en Elle leur confiance et se fient à Elle.

Mystique Rose, fleur la plus belle du Ciel et de la Terre, personne jamais ne pourra  te défigurer. Rose mystique, Tu es l'objet d'un constant, immuable amour de la part de Dieu, et de la vénération des anges et des saints.