
Conférence de la famille 2005 :
priorité à laide aux familles fragiles
Après la Conférence de la famille 2004 consacrée à
ladolescence, le gouvernement a retenu le thème de laide
aux familles fragiles pour la conférence 2005. Ce rendez-vous annuel,
présidé par le Premier ministre, fixe les grandes orientations
de la politique familiale du Gouvernement et établit un bilan des actions
déjà conduites . Pour préparer cette conférence,
le ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille a
reçu, jeudi 20 avril le rapport de la commission « familles,
vulnérabilité, pauvreté » par Martin Hirsch, président
dEmmaüs France.
La commission sest réunie pendant le premier trimestre 2005,
rassemblant des représentants des partenaires sociaux, des associations
familiales, des associations de lutte contre lexclusion, des collectivités
territoriales et des administrations de lEtat ainsi que des personnalités
telles que Claire Brisset, défenseure des enfants.
Au terme de divers auditions et déplacements, la commission a élaboré 15 résolutions de nature économique, familiale, sanitaire ou encore éducative et pour lesquelles les implications financières sont envisagées.
Ainsi, toutes les grandes politiques publiques sont unies dans ce combat : la politique fiscale, familiale, de lemploi, de la santé, de léducation et du logement.
Lobjectif central de la conférence 2005 est la réduction de la pauvreté des familles.
Les deux axes forts de ce rapport concernent donc léradication de la pauvreté des enfants en France dici à 2020 et une meilleure combinaison des revenus du travail et des aides type RMI.
Objectif : « zéro enfants pauvres en 2020 »
Le rapport souligne quen février 2004, le Conseil de lemploi,
des revenus et de la cohésion sociale (Cerc) avait établi quun
million de moins de 18 ans vivaient sous le seuil de pauvreté en France.
Aussi, la commission met en avant le fait que "les déséquilibres de lalimentation, du tabac et lalcool sont des facteurs de risque auxquels sont plus exposées les familles les plus modestes et qui contribuent à lécart dans lespérance de vie et la qualité de vie".
Pour combattre cette situation alarmante, la commission a avancé des résolutions telles que « la création dun service public de laccueil des jeunes enfants », « la fin du saturnisme et la réhabilitation des logements indignes » ou encore « la priorité dune politique nutritionnelle adaptée aux familles modestes ».
Ce combat implique ainsi un engagement collectif, matérialisé par un accord sur cet objectif, sous forme de contrat. Cest donc "une démarche nouvelle en France"selon la commission.
Une meilleure combinaison des revenus et des aides
La commission a constaté qu « un allocataire du RMI perd
souvent de largent quand il reprend un emploi ». Ainsi, le rapport
plaide pour mieux « combiner les revenus du travail et les revenus de
la solidarité ». Pour cela, la commission propose la création
du "revenu de solidarité active" (RSA), qui permettrait de
cumuler revenus du travail, prestations sociales types RMI et aides fiscales
type prime pour lemploi. Cela permettrait ainsi de supprimer les effets
de seuil liés à la reprise dun emploi.
Le travail constitue donc un axe privilégié pour réduire
la pauvreté.