Dimanche des familles -Des racines pour la vie

LA FAMlLLE: DES RACINES POUR LA VIE.

INTRODUCTION

I- DES RACINES QUI PUISENT PROFOND !

1. Racines existentielles.

Le lien de filiation : une relation fondatrice.

Le lien conjugal: au commencement il y a l'alliance.

Les liens fraternels :

Les liens intergénérationnels :

2. Aux sources de l'amour -les racines baptismales

3. Un amour qui s'enracine dans l'épaisseur du réel.

II - LE FRUIT ATTENDU : LA CROISSANCE DES PERSONNES

1. Naître et grandir en humanité.

2. Personne et famille contemporaine.

III – DERACINEMENTS

1. Des attaches pour la vie ?

2. « Les liens qui s'enracinent dans l'esprit » (Familiaris consortio N°41)

3. « Comme des arbres qui marchent ».

Transmettre en lâchant prise :

Des racines et des ailes :

Gérer ses racines :

CONCLUSION : Naître et re-naître.

PROPOSITION DE CELEBRATION :       27EME DIMANCHE ORDINAIRE

Accueil :

Procession d'entrée

Pardon

Gloire à Dieu (festif)

TEMPS DE LA PAROLE

PRIERE UNIVERSELLE

LA TABLE DE L’EUCHARISTIE

Envoi des catéchistes

.BENEDICTION DES FAMILLES (adapter)

Sources du document : http://www.cef.fr/catho/endit/famille/familles_2003.php

Ils ont façonné, avec amour, cette famille dont nous venons, où nous vivons, à laquelle nous nous référons, que nous aimons.

Nous mesurons, au fil des années, avec une profonde émotion, l'abnégation des générations qui nous ont précédés pour transmettre avec amour, tendresse et bienveillance, tout ce qu' elles avaient elles-mêmes reçu de meilleur et intégré au fil de leur histoire.

Nous prenons conscience, au cours des années, que nous nous construisons pour la vie des qualités, de la substance, de la richesse d ' être que nous devons principalement à nos ancêtres. Par eux, à travers la continuité des générations, nous

bénéficions de ce patrimoine. Nous sommes nous-mêmes, à partir de ce que nous recevons pour une grande part. Le reconnaître relève de la sagesse, de la richesse du coeur, de la profondeur, de l'intelligence, du bon sens le plus élémentaire. Mais ces qualités risquent de nous échapper lorsque nous prétendons nous construire nous-mêmes ! L'immersion dans la famille, à des occasions comme celles-là, nous aide à entrer, à notre place, dans cette longue chaîne de l' alliance avec la vie. Chaque personne prend mieux conscience alors de la chance qu'elle a, de la responsabilité qui lui incombe, de l'engagement qu'elle est appelée à assumer, au titre de sa qualité d'être, au long de sa vie.

 

Prenons le temps de rendre grâce pour nos familles: Beaucoup de membres de nos familles et des familles d'aujourd'hui encore doivent à ce milieu, à cette atmosphère, à cette ambiance d'avoir rencontré le Christ.

 

C'est là, en premier, que beaucoup d'entre nous apprécions sa présence, apprenons à établir et à entretenir avec Lui une relation intime, personnelle et vitale. Au fil des années, cette expérience se réfléchit, se nourrit, s ' approfondit. Les éléments essentiels de la foi qui éclaire une existence, fonde une appartenance, révèle notre identité filiale, se puisent en ce milieu vital.

La famille devient la matrice de notre expérience d'Église.

Elle peut - selon l'expression souvent utilisée par le Pape Jean-Paul II - devenir notre Église domestique.

Les aînés en avaient une grande conscience et vivaient de cette richesse, dans la liberté, sans peser sur les plus jeunes.

L'attrait, l'emprise de la foi sur leur vie, l'intérêt et le fait d'en rendre compte tout simplement nous aidaient à communier à la source qui les faisait exister et éclairait leurs choix de vie.

Certes, les temps ont profondément changé. Toutefois, nombre de familles, aujourd'hui, vivent encore cette expérience et en sont les témoignages vivants et probants.

 

Beaucoup d'autres familles se trouvent plus marquées par l'esprit du siècle, l'atmosphère de la société et l'apparente distance par rapport à ces sources de vie. Une telle journée peut nous aider à les raviver, à nous immerger dans cette expérience vitale pour être en mesure de rendre compte de la richesse la plus profonde de notre existence et de sa signification la plus forte. Combien d'entre nous auront aussi puisé les dynamismes de réponse à leur vocation -humaine, ecclésiale, missionnaire- au sein de leur famille ?

 

Que la journée d'aujourd'hui aide chacun à s'enraciner profondément dans sa famille pour y découvrir la richesse de son être, la valeur de sa personne, le prix de sa liberté.

 

Jean-Paul II n 'hésite pas à considérer la famille comme la route possible de l'Église, communion d'espérance pour le plus grand nombre. Valorisons ce lieu. Il peut devenir, de plus en plus, un pôle d'expression de la vie profondément enracinée dans la richesse de l'expérience humaine, le dynamisme de la foi et de rayonnement large et bienfaisant pour l'humanité, de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.

                                                                                                                            Le 1 er février 2003

                                                                                                                           Mgr Pierre PICAN

                                                                                                                Évêque de Bayeux et Lisieux .

 

 

LA FAMlLLE: DES RACINES POUR LA VIE.

 

INTRODUCTION

 

Ce thème proposé pour le dimanche des Familles du 5 Octobre 2003 prend quelque peu l'accent d'une profession de foi. Faut-il s'en étonner ? Les origines: c'est sacré! N'est-ce pas ce que suggère la chanson de Maxime le Forestier : « Etre né quelque part. ..Laissez-moi ce repère, ou je perds la mémoire » ? Chacun peut dire à sa manière: « Touche pas à mes racines! »

Image qui évoque la vie en sa source mais aussi en sa croissance, et jusqu ' en son fruit.

Ainsi la Bible, en première page, nous présente l'arbre de vie planté au centre du jardin d'Eden.

Nul doute que la famille représente aujourd'hui pour beaucoup cette forte sécurité de l'arbre profondément enraciné.

On relève qu'elle est plébiscitée par 85 % des jeunes qui voient en elle une des valeurs actuelles les plus sûres. Pourtant on ne cesse de faire état non seulement de ses métamorphoses dans notre société contemporaine, mais aussi de ses fragilités, avec les sans-racines ou ceux qui ont mal à leurs racines. Il est certain aussi que, de plus en plus, on prend conscience de la nécessité de protéger l' enfant contre toute atteinte risquant de le marquer à vie, y compris au sein de sa famille: abandon, inceste, violence, pédophilie... L'indignation soulevée par les rumeurs de clonage reproductif peut, aussi, être comprise en ce sens.

 

                        Posons-nous donc la question: « La famille: des racines pour la vie » : pourquoi, comment ?

 

I- DES RACINES QUI PUISENT PROFOND !

 

1. Racines existentielles.

La famille connaît les lourdeurs et les ambiguïtés de toute réalité humaine. On ne saurait l'idéaliser. Pourtant parmi toutes les institutions, elle joue un rôle privilégié et irremplaçable. C'est en elle, en effet, que se tissent « les liens fondateurs de l'existence », selon l'expression d' Albert Donval (I).

Cela au sens où chacun les trouve au départ de sa vie, mais surtout parce que ceux-ci forment cet espace relationnel où tout être humain advient à son humanité, sujet en rapport avec d'autres sujets. Ces liens sont structurants et en partie indestructibles, même s'ils sont voués à se transformer au cours de l'existence.

 

Le lien de filiation : une relation fondatrice.

Cette relation ne s'identifie pas au seul lien biologique. Elle est affaire principalement de « reconnaissance mutuelle entre parents et enfants » ; relation primordiale et fondatrice qui constitue comme « la matrice de toute autre relation à venir. » (2). Le nom transmis et le prénom choisi sont pour l'enfant plus qu'une indication sur son origine. Ils signifient que le mystère de son existence est lié à la rencontre, au désir et à l'amour d'un homme et d'une femme. Même si ce sens se trouve terni ou évacué il demeure disponible ; d'où les recherches en paternité ou maternité.

Par delà les discordances, les blessures, les ruptures familiales, ce lien de filiation demeure pour la vie, car il est constitutif de la personne. Aussi est-ce l'identité de l'enfant qui est atteinte quand il subit de la part de ses parents violence, abandon, inceste. Avec la brisure du lien de filiation c'est la personne même qui est blessée au plus profond.

 

Le lien conjugal: au commencement il y a l'alliance.

Un homme, une femme ont quitté ceux qui leur avaient donné la vie. Ils se sont dé-liés pour se lier l'un à l'autre, former un couple et fonder une famille. Ils se sont engagés non seulement à demeurer ensemble mais à vivre jour après jour l'aventure de l'amour. Leur fidélité ancrée dans leur engagement et leurs projets communs se nourrit et se renouvelle continuellement de leur désir, de leur amour, dans le dialogue, la vérité, le don d'eux-mêmes. « Permanente création! » (3) où chacun se trouve, dans le dépassement de son individualisme et l'accueil de l'autre.

Ce lien conjugal va constituer un solide appui pour la fonction parentale. La femme qui devient mère reconnaît et désigne son époux comme celui qui lui a permis sa fécondité. L'homme qui devient père voit en sa femme celle par qui lui est donnée la paternité.

La relation entre ses parents interdit à l'enfant de prendre une place qui n'est pas la sienne. Il y a des limites, des règles, à commencer par l'interdiction de l'inceste qui lui permet de se situer dans l'ordre générationnel comme fils ou fille de... Comme l'énonce la psychologie: l'image parentale chez l'enfant se nourrit de l'image conjugale.

Lorsque celui-ci, devenu adulte, quittera à son tour père et mère pour faire alliance, ce même lien conjugal, antérieur à la fonction parentale (4), demeurera un aide précieux pour le lâcher-prise des parents.

 

Les liens fraternels :

La fratrie donne un groupe spécifique au sein de la famille avec ses « complicités et ses rivalités, ses secrets, et ses pensées partagées, ses règles et ses règlements de compte » (5). Par delà la mort ou la séparation des parents ces liens entre frères et soeurs demeurent -non sans difficultés parfois car les tensions, jalousies, rivalités, rancoeurs... peuvent compromettre l'entente fraternelle. Elles sont révélatrices de ce qui est en jeu dans la relation de fratrie: la manière dont chacun va trouver

sa place au sein de la famille, et, plus largement, dans la vie.

 

Les liens intergénérationnels :

Ces liens qui s'étalent sur trois ou quatre générations permettent des échanges intensifs d'ordre relationnel, affectif, et aussi souvent matériel. fis revêtent de plus une signification symbolique importante.

En particulier, la vie des personnes âgées aide la famille entière, et donc aussi les plus jeunes, à « clarifier l'échelle des valeurs humaines » comme l'affirme Jean-Paul II (6)

 

2. Aux sources de l'amour -les racines baptismales

Ces liens existentiels que nous venons d'évoquer valent déjà pour eux-mêmes. Ils sont comme les racines nourricières où la famille tire sa sève pour exister et se développer.

La conception chrétienne vient confirmer et éclairer ce mystère de vie que représente la famille. Elle  affirme qu'elle s'enracine dans l'amour créateur de Dieu. Aussi, dans cette perspective, la famille ne représente pas seulement une situation de fait; elle est à faire, selon l'expression de Jean-Paul II : « Famille deviens ce que tu es! », c'est-à-dire : de plus en plus un lieu ou s'enracine l'amour.

« Dans une perspective qui rejoint les racines mêmes de la réalité, il faut dire que, en définitive, l'essence de la famille et ses devoirs sont définis par l'amour. C'est pourquoi la famille reçoit la mission de garder, de révéler et de communiquer l'amour, reflet vivant et participation réelle de l'amour de Dieu pour l'humanité et l'amour du Christ Seigneur pour l'Eglise son épouse. » (Familiaris consortio N° 17)

Cet amour qui est au coeur de la réalité de la famille naît de la communion conjugale, l'alliance par laquelle l'homme et la femme se donnent et se reçoivent mutuellement. Et celle-ci puise elle-même à la source du mystère trinitaire, le « Nous » divin (7).

Communion conjugale en sa source, la famille se développe et se construit comme une communauté de personnes. Plus encore - car la grâce de Jésus Christ est « grâce de fraternité » - elle devient réalisation et révélation spécifiques de la communion ecclésiale. C'est pourquoi elle est dite « Eglise domestique » (Familiaris consortio  N° 21 ), appelée à croître dans l'amour et à s'ouvrir à la vie ecclésiale dans la prière, la Parole, les sacrements, le service des autres.

La famille forme ainsi « une école d 'humanité plus complète et plus riche… ,centre et ... coeur de la civilisation de l'amour » (Lettre aux Familles  N° 13).

 

3. Un amour qui s'enracine dans l'épaisseur du réel.

Les observateurs soulignent combien la famille est aujourd'hui le lieu d'un fort investissement affectif, avec le risque qu'on en vienne à rêver d'une famille parfaite où conflits et incompréhension n'aient plus aucune place. Or, comme le dit Eric Fuchs « seuls le silence et l'indifférence ne génèrent pas de conflit » (8). La famille s'offre comme le lieu d'apprentissage à « l'endurance du réel » dans son épaisseur, voire dans sa rugosité. La tendresse et la confiance permettent la reconnaissance des faiblesses et le pardon. La parole en vérité devient chemin pour la croissance de l'amour.

 

 

II - LE FRUIT ATTENDU : LA CROISSANCE DES PERSONNES

 

1. Naître et grandir en humanité.

Parents, enfants, frères et soeurs, grands-parents, ne sont pas des individus juxtaposés. En un sens, ils existent par leurs liens. La famille est le lieu de la solidarité et de la gratuité. Elle échappe, en principe, aux lois du profit et à la compétition sociale. La chance pour chacun c'est de pouvoir y être accueilli comme il est, pour lui-même, pour son bonheur et son épanouissement, sans pression ni chantage, sans récupération ni marchandage, de manière inconditionnelle, c'est-à-dire véritablement comme personne .

Dans une vision chrétienne, le caractère unique et la dignité de la personne sont rapportés au mystère même de Dieu:

« Dieu veut 1 'homme comme être semblable à Lui, comme personne. Cet homme, tout homme, est créé par Dieu pour lui -même. Cela concerne tous les êtres humains, y compris ceux qui naissent avec des maladies ou des infirmités ( ...) Le nouvel être est destiné à exprimer en plénitude son humanité, à « se trouver » comme personne ( ...) « Etre homme » est sa vocation fondamentale: « Etre homme » à la mesure du don reçu. » (Lettre aux Familles  N° 9).

 

Commentons quelque peu :

- La vocation de la famille est d'être ce lieu d'initiation à l'accueil de chacun pour tous et de tous pour chacun, à l'image du Dieu Trinité où le Père est Celui qui donne en engendrant et créant, le Fils celui qui se reçoit du Père, l'Esprit celui qui ne fait qu'un avec cet amour du Père et du Fils.

- Chacun doit pouvoir y être accepté pour lui-même, de manière unique, au-delà de ses particularités physiques ou psychologiques; y compris les handicapés, malades chroniques, personnes âgées...

- Chacun doit pouvoir exprimer en plénitude son humanité. Celle-ci ne va pas nécessairement dans le sens des désirs, des projets et projections des parents sur leurs enfants.

- Pour ces derniers il s' agit de se trouver, le parcours éducatif menant jusqu ' à l'auto-éducation du jeune par lui-même, selon le terme de Jean-Paul il (Lettre aux Familles  N° 16). L ' objectif: qu'il devienne capable de dire « je », responsable de sa parole et de ses choix; qu'il advienne à cette autonomie qui va de paire avec l'écoute et l'accueil des autres.

- Ce développement de la personne se réalise dans une ouverture qui est aussi don de soi: « L'homme ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même. » (Lettre aux Familles  N° Il). Car l'homme est être de vocation, appelé à se libérer, du mieux possible, de ses repliements possessifs, en engageant sa vie comme un service libre et généreux.

La tâche éducative des parents ( déterminante pour la maturation de l' enfant) est fortement conditionnée par la qualité de leur relation avec lui. Donner de « bonnes habitudes » : mieux vaut assurément ! Mais il s'agit plus que de dressage. Selon le mot de Jean-Marie Petitclerc, plutôt que de « dresser » ce qui importe c'est de « s'adresser » dans une attitude adulte et responsable. Le jeune est alors mieux en mesure de trouver la place qui est sienne et de s'engager progressivement dans son histoire.

 

2. Personne et famille contemporaine.

Dans la famille contemporaine la promotion de la personne ( évoquée ci-dessus dans une perspective chrétienne) se traduit dans un contexte nouveau: celui de la famille dite « relationnelle » .

Selon le sociologue François de Singly (9) la famille se trouve aujourd'hui conditionnée par la culture de l'individualisme contemporain et, pour elle, l'individu devient central. Ce qui compte avant tout pour chacun c'est son épanouissement personnel, lequel d'ailleurs nécessite (et c'est un paradoxe) que soit favorisée au maximum la communication entre proches.

Pour les conjoints, ce n' est pas sans exigence. Pris dans une dynamique de formation permanente, ils sont soumis à une adaptation, une « mobilité conjugale » continuelle pour s'ajuster l'un à l'autre au fur et à mesure de leurs évolutions. Sinon, il y a risque de tension, voire de séparation. Soucieux de cet épanouissement personnel pour leurs enfants et désireux de ne pas les « modeler » de l'extérieur, en brimant leurs aspirations, les parents tenteront de mettre à jour, de révéler leurs talents cachés en en favorisant l'éclosion.

 

Dans la même optique, la famille relationnelle fait prévaloir la logique des sentiments sur l'institutionnel, les contraintes et les normes, qu'elle ne rejette pas cependant mais qu'elle réfère au « soi » et à sa liberté. Elle préconise une relation parents-enfants de type égalitaire, avec le risque d'un climat familial fusionnel et ce qu'on nomme la « parentification » de l'enfant, ce dernier devenant le partenaire et le confident de ses parents; situation ambiguë qui gomme la différence générationnelle et constitue pour le jeune un handicap pour progresser vers la maturité, ses racines n'étant plus reconnues.

Un auteur comme Louis Roussel dans « Enfance oubliée » (10) stigmatise avec vigueur cette nouvelle situation familiale. Sans pour autant en rejeter les aspects positifs il rappelle la nécessité de respecter « le temps de l'enfant: pas à pas, sans vouloir brûler les étapes. » Les droits de l'enfant: oui, en particulier lorsqu'il s'agit de le défendre contre la violence, la maltraitance, l'exploitation. ..Mais des droits à sa mesure qui laissent place à son « droit à l'enfance » car l'enfant doit aussi être protégé contre lui-même, contre sa fragilité, son inexpérience, ses pulsions totalitaires ou tout simplement ses caprices. C'est pourquoi l'éclosion vers la maturité, selon l'auteur, ne saurait être seulement un dévoilement. Elle est aussi une construction qui doit s'affronter aux obstacles, et peut passer par des heurts et des crises. Tel est l'enjeu d'une éducation de la liberté. C'est l'affaire de toute la société, non seulement de la famille, mais aussi de l'école et de l'Etat.

 

III – DERACINEMENTS

 

1. Des attaches pour la vie ?

Avec la prolongation des études, l' entrée au travail retardée et souvent difficile, le mariage différé jusqu'à la trentaine, beaucoup de jeunes se trouvent bien dans le nid familial où ils bénéficient habituellement d'un confort matériel et psychologique, au besoin d'un soutien moral, dans un climat de grande liberté. Tony Anatrella dans « Interminables adolescences » (11) soulignait combien ce milieu protecteur pouvait aussi entretenir l'immaturité et conduire à l'étouffement.

Au-delà de cette situation particulière, il y a lieu de souligner que la famille existe pour le meilleur, le moins bon et parfois le pire. Elle conditionne du fait même qu' elle transmet: habitudes, principes, valeurs ou non-valeurs...

Alors qu'elle doit être tremplin pour la vie elle peut aussi maintenir dans l'enfermement, la possessivité d'un père ou d'une mère, le carcan de principes rigides, un égoïsme viscéral, la frustration et le ressentiment, la suffisance et le mépris... Evoquons encore le vide de transmission (on parle aujourd'hui d'une transmission aléatoire des valeurs dans certains milieux défavorisés) et aussi les transmissions « transgénérationnelles » ou atavismes familiaux qui traversent plusieurs générations.

Quoiqu'il en soit de ces conditionnements de toute sorte liés à la transmission (et, fort heureusement, ils peuvent être positifs !) la famille est faite pour en sortir -maturité oblige.

 

2. « Les liens qui s'enracinent dans l'esprit » (Familiaris consortio N°41)

L'Eglise ne sacralise pas la famille, bien qu' on puisse rencontrer aussi chez elle des tenants d'un « familialisme » survalorisant abusivement son rôle. Elle promeut, en effet, d'autres liens auxquels la famille a pour mission d'initier.

Déjà en Genèse I nous constatons que c'est le couple homme et femme qui est image de Dieu, non la famille; quant à l' enfant il est considéré habituellement dans la Bible comme bienfait de Dieu, porteur de promesse. Il n'est pas idolâtré et ne saurait être possédé. Jésus se situant dans cette perspective met en parallèle les liens du disciple avec les liens du sang: « Ma mère et mes frères ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. » (Lc 8120-21 )

La pensée chrétienne demeure marquée par la prédication personnaliste des Prophètes: « Qu’ avez- vous à proférer ce dicton en terre d'Israël: les pères ont mangé du raisin vert et les dents de leurs fils sont agacées ? » (Ez. 18-2,4). Chacun, en tant que personne, est appelé à sa responsabilité propre.

Dans ce même sens certaines déclarations de Jean Paul II revêtent même un caractère assez subversif et élargissent étonnamment l'horizon de la famille. Ainsi: « Honore ton père et ta mère (...). Indirectement nous pourrons aussi parler de « l'honneur » dû aux enfants de la part des parents ( ...). Dans le dessein de Dieu, la famille est la première école de l'être homme dans ses différents aspects. Sois homme: telle est l'injonction qui est transmise dans la famille: homme comme fils de la patrie, comme citoyen de l'Etat, et dirait-on aujourd'hui, comme citoyen du monde. » (Lettre aux Familles  N° 15)

 

Les parents chrétiens sont invités à faire rayonner leur amour au-delà des liens de la chair et du sang pour approfondir les « liens qui s'enracinent dans l'esprit », par une disponibilité en faveur de l'adoption, par une créativité incessante qui « fait ouvrir tout grands les yeux du coeur afin de découvrir les nécessités et les souffrances nouvelles de notre société...

Un phénomène encore plus préoccupant que l'abandon des enfants : celui qui frappe cruellement les personnes âgées, les malades, les personnes handicapées, les toxicomanes, les anciens détenus... en les mettant en marge de la vie sociale et culturelle -Alors les horizons de la paternité et de la maternité des familles chrétiennes s'élargissent considérablement. » (Familiaris consortio  N° 41 )

 

3. « Comme des arbres qui marchent ».

                                               « Ayant ouvert les yeux, il disait: j'aperçois les gens, je les vois comme des arbres mais ils marchent. » Mc 8/24

 

Transmettre en lâchant prise :

Pour les parents transmettre à leurs enfants est à la fois inévitable et vital. Comme aime à le dire Albert Donval : « On transmet comme on transpire, on reçoit comme on respire . » Or cette transmission peut se trouver aujourd'hui frappée d'un malaise; d'abord parce que dans le contexte culturel actuel il arrive qu'on ne soit plus très sûr de ce qu'on doit transmettre, et parce que la transmission bute souvent sur l'indifférence, voire le rejet. Les jeunes n'ont pas nécessairement les mêmes valeurs que leurs aînés. Autre raison du malaise: l'impossibilité de transmettre sans y être impliqué soi-même ; les adultes craignent, plus ou moins consciemment, de faire passer aux plus jeunes leurs propres problèmes: angoisses, sentiments d'échec, souffrances, etc... (12)

Il est difficile de savoir ce qui se passe dans cette transmission. Une chose est certaine: l'enfant a besoin de quelques racines solides et doit pouvoir s'en détacher. Aussi la transmission doit-elle tendre à devenir dépossession, dépassement, don de soi, présence encourageante qui porte en avant, au-delà.

 

Des racines et des ailes :

Sous peine d ' asphyxie, la famille doit demeurer un espace ouvert, plein vent. Loin de toute autarcie, elle a pour vocation d'émanciper ses enfants. L'éducation de la personne doit tendre à son autonomie et sa responsabilisation. Tâche qui présente une double face: offrir un climat de sécurité, et permettre de voler de ses propres ailes. Comme l'indique François de Singly: « le soi doit savoir voler » et « retrouver ses racines » Il est « nomade et ancré » (13) .

La mise au large est sollicitée, en particulier, en deux directions :

- cellule de base de la société, la famille a pour mission d'aider ses enfants à devenir pleinement citoyens (14),

- cellule d'Eglise, « église domestique » , la famille est invitée à ouvrir ses membres à une participation active à la vie ecclésiale.

Ainsi, la dynamique d'ouverture à l'autre initiée au sein du couple est-elle appelée à animer toute la vie de la famille et à conduire chacun vers la pleine fécondité de sa vie.

 

Gérer ses racines :

D'une certaine manière, chacun porte en soi ses racines, continuant de s'en nourrir, de s'en distancier, de les interpréter. Celles-ci font corps avec ce que nous sommes et, le plus souvent, nous manquons de recul pour voir et mesurer leur influence. Aussi faut-il souvent beaucoup de temps pour décrypter les causes d'un mal-être qui remonte à l'enfance.

Une erreur serait de croire qu'on peut faire table rase de ce qui est ainsi inscrit dans la texture même de notre histoire. Autre mirage: celui de penser que notre trajectoire personnelle est déterminée, programmée inéluctablement par nos enracinements familiaux. Une approche, comme celle de Boris Cyrulnik dans « Les vilains petits canards », nous enseigne que pour ceux qui ont été blessés, traumatisés dans leur enfance, il est possible de s'en sortir, de rebondir, moyennant certaines conditions. La « résilience » est ce « processus, ce devenir de l'enfant qui d'actes en actes et de mots en mots inscrit son développement dans un milieu... », et en premier vient  « la rencontre avec un partenaire affectif qui fait germer le désir de s'en sortir » (15).

Ainsi, la marge de liberté (aussi minime soit-elle) qui demeure chez tout celui qui a « mal à ses racines » peut être comprise comme un appel à l'aide adressé à la solidarité, à la fraternité d'autrui.

 

CONCLUSION : Naître et re-naître.

 

Personne n'est à l'origine de sa vie. Celle-ci ne peut être que reçue; c'est pourquoi chacun est marqué, dans la profondeur de son être, par une dette de naissance, un « endettement originaire » (16).

L'acquiescement à la filiation, à cette dépendance native, n ' est pas chose aisée, car il est consentement à sa limite. Pour chacun la libération réside principalement dans l'acceptation d'entrer dans la logique du don: accueillir le don de la vie avec une reconnaissance de fils, et consentir à rendre ce qui a été donné. Non pas seulement et directement à ses propres parents mais à d'autres, en donnant à sa vie une fécondité, par la paternité ou la maternité, et/ou de bien d'autres manières dans le domaine familial, social ou ecclésial.

Il arrive que s'engager dans cette reconnaissance soit pour un temps, parfois un très long temps, chose impossible, en raison, en particulier, de blessures d'enfance causées par les siens. Celles-ci peuvent être si profondes que seuls demeurent le silence, la colère, la haine, le sentiment d'injustice ou de culpabilité, jusqu'au désir parfois d'en finir : « Périsse la nuit qui a dit: Un homme a été conçu ! » C'est le cri de Job (3/3).

Jésus invitera Nicodème à « naître d'en haut » (Jean 3/3), c'est-à-dire renaître dans l'amour « car l'amour vient de Dieu et quiconque aime est né de Dieu. ..» I Jean 4n. Telle est notre nouvelle identité en Jésus-Christ.

Elle n'efface pas pour autant les liens du sang, lesquels n' ont pas à être délaissés ou occultés mais, au contraire, renouvelés dans notre filiation d'enfant de Dieu.

Certains (victimes ou non) ayant rompu avec les leurs, trouvent le chemin de la réconciliation avec « leurs racines ». Ils vérifient alors, en leur propre vie, la parole d'espérance de saint Paul, émise en un tout autre contexte: « Dieu a le pouvoir de les greffer de nouveau. » Ro 11/23). Car si les racines de la famille sont pour la vie c'est, en définitive, dans la fidélité de Dieu que nous y tenons. (17).

                                                                                                                                 Maurice Boisramé

 

1. Albert Donval : Inventons la famille Bayard, p. 213 à 221 que nous suivons ici.

2. Op.cit. p. 215 (citation de Fr. Chirpaz) 3. p.219 ; 5. p.220.

4. Philippe Julien: Tu quitteras ton père et ta mère   Aubier -(Renvoi à cet auteur pour le rapport conjugalité/parentaIité)

6 Jean-Paul II : Exhortation sur la famille - Familiaris Consortio, N°7 Centurion p.54

7. Jean-Paul II : Lettre aux familles       N°7 -Marne -Pion p. 15

8. Eric Fuchs : L'exigence et le don Labor et Fides       La famille, Réflexions théologique et éthique p. 169

9. François de Singly : Le soi, le couple et la famille        Nathan (Essais et recherches)

10. Louis Roussel: L'enfance oubliée   Odile Jacob p. 271, 279

11. Tony Anatrella : Interminables adolescences, Les 12/30 ans Le Cerf/Cujas

12. Jacques Arènes : Souci de soi, oubli de soi Bayard p. 189

13. Op.cit. p. 211, p. 222. .

14. Paul Moreau : La Famille, enjeu citoyen p. 157

15. Boris Cyru1nik : Les vilains petits canards    Odile Jacob p. 261

16. Nathalie Sarthou -Lajus L'éthique de la dette Puf (questions) p. 37

17. Concernant cette réconciliation voir l' expérience bouleversante de Tim Guénard : « Père donné et pardonné » dans

Tagueurs d'Espérance, Presse de la Renaissance p. 25- 28.

 

 

PROPOSITION DE CELEBRATION :       27EME DIMANCHE ORDINAIRE

 

Aménagement:

-un panneau avec des photos

-une icône mise en valeur (la Sainte Famille par exemple)

Invitation: penser à inviter les familles des enfants catéchisés, des jeunes en mouvement, des jeunes

confirmés ou confirmands, les familles des enfants baptisés depuis 1, 2 ans ou plus ...

 

Cette célébration peut être associée à la messe de rentrée de la catéchèse.

 

Accueil :

On dit bonjour aux gens autour de soi, surtout à ceux que l'on ne connaît pas, ou pas bien.

On échange quelques mots.

 

Procession d'entrée

Avec toutes les générations et toutes les situations familiales.

Les dessins d'enfants à accrocher maintenant ou au moment de l'offertoire.

 

Chant d'entrée à choisir parmi :

.Foyer d'Amour 017-26

.Que tes oeuvres sont belles A 219

.C'est toi Seigneur qui nous as choisis A 128

.Si le Père vous appelle T 154-1

.Peuple de l'Alliance G 244

.Seigneur de la vie K26-59

.Au coeur de ce monde A 238...

 

Accueil du Prêtre présidant l'assemblée ( à adapter)

Bienvenue à vous tous, qui êtes venus seul ou en famille dans notre maison, qui est aussi la Maison de Dieu.

Dieu, heureux de nous voir réunis, comme des parents se réjouissent de voir réunis leurs enfants ...

Chacun est là avec son histoire, simple ou compliquée ...avec ses richesses et ses pauvretés d'amour.

C'est une force de se savoir accueilli par Dieu tel que nous sommes.

Nous avons besoin de son amour et de sa miséricorde.

Nous qui ne sommes pas toujours fidèles à son amour.

Sachons lui demander pardon.

 

Pardon

Pour toutes les fois où nous ne respectons pas assez, nous n'écoutons pas assez, nous ne pardonnons pas assez à nos enfants, nos parents, nos frères ou nos soeurs

Seigneur, prends pitié.

Pour toutes les fois où nous ne parvenons pas à faire la démarche, pour recréer le lien rompu

O Christ, prends pitié

La famille, c'est aussi un peu toutes les personnes que nous côtoyons tous les jours. Pour toutes les occasions que nous n'avons pas saisies pour nous ouvrir à elles.

Seigneur, prends pitié

 

Que Dieu tout-puissant …

 

Gloire à Dieu (festif)

 

Prière d’ouverture :

Tu as voulu, Seigneur, que la puissance de l’évangile travaille le monde à la manière d'un ferment;

Veille sur tous ceux qui ont répondu à leur vocation familiale dans le monde.

Que leur amour sanctifié par le sacrement reflète ton amour et soit signe de ta présence. Par Jésus …

 

TEMPS DE LA PAROLE

 

CHOIX 1

Animateur. : Le récit de la création de la femme, dans un langage symbolique, signifie la parité de l'homme et de la femme dans le projet de Dieu. ..

1ère lecture Lecture du Livre de la Genèse 2,18-24

Psaume 127  Lu ou chanté avec le refrain

            « Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur! »

2ème lecture  Lecture de la Lettre aux Hébreux 2,9-11

Acclamation à l’Evangile  Alléluia... Tes paroles, Seigneur, sont pour nous l'esprit et la vie.

                                                           Tu as les paroles de la Vie éternelle. Alléluia...

EVANGILE de Jésus Christ selon saint Marc 10,2-16

 

HOMELIE

On suggère, là où c'est possible, un partage de la Parole de Dieu.

Ce qui peut constituer une base d'homélie

-L'amour familial s'appuie sur un amour conjugal.

Confiance mutuelle - heureux d'être ensemble -  famille heureuse:

Les enfants ne sont pas là pour combler un manque.

-S'il y a un échec, prendre le temps de faire le point lucidement.

Savoir que pardonner demande du temps... et la grâce de Dieu.

Il ne faut pas compter sur ses seules forces humaines. ..II faut demander la grâce de Dieu.

-L'enfant a besoin de la tendresse, de l'affection pour grandir.

Jésus nous invite, nous, adultes, à nous ouvrir à la tendresse de Dieu.

Elle se reçoit dans un esprit d'humilité, de pauvreté, une attitude spirituelle.

(S'appuyer aussi sur les prières, le choix des chants...)

 

CREDO

 

CHOIX 2

On se limite à la première lecture et à l'Evangile pour rendre possible un mime et un partage d'Evangile.

I ère Lecture Genèse 2, 18-24

La lecture est mimée par les petits enfants.

Evangile: Marc 10, 2-16 Un partage de la Parole est proposé.

CREDO

 

 

PRIERE UNIVERSELLE

Célébrant :

Dieu nous a créé homme et femme pour nous associer à sa Création.

Dieu est Source de la vie. Il nous invite à collaborer à son oeuvre de Création. ..

Refrain :

-Dieu de tendresse, souviens-toi de nous

-Fais de nous les témoins de ton amour

-A tes enfants, Seigneur, accorde ton amour

-Sur la terre des hommes, fais briller, Seigneur, ton amour

-Accueille au creux de tes mains, la prière de tes enfants

(Les intentions sont à reprendre par l'équipe de préparation. Les adapter en fonction du contexte et des

personnes qui lisent. Les intentions peuvent être lues à deux voix. Elles peuvent aussi être lues par un

enfant, un jeune parent et un grand-parent)

Lecteur:

1- Pour les familles désunies

Que le Seigneur les aide à retrouver l'élan pour se reconstruire.

2- La vie conduit certaines personnes à se retrouver seules et isolées, loin d'une famille... .

Que le Seigneur nous aide à ouvrir nos familles et nos communautés pour en faire un lieu d'accueil chaleureux..., prions...

3- Chaque homme, chaque femme est aimé(e) de Dieu. En cela, nous sommes frères et soeurs de toute l'humanité

Que le Seigneur nous aide, au sein de la famille humaine, à aimer et soutenir croyants et incroyants de toute race.

 

 

LA TABLE DE L’EUCHARISTIE

 

.Procession des offrandes

Certains papiers issus du partage d'Evangile ont été retenus par des laïcs. Il sont lus en alternance par un jeune couple pendant la procession des offrandes, apportées par les représentants de différentes générations :

Enfant, Jeune, Adulte, Grand-parent.

lumière, fleurs, pain, vin.

Les personnes ayant apporté les offrandes, ainsi que le jeune couple, restent dans le choeur jusqu'au geste de paix.

.Préface

Vraiment, il est juste et bon de Te rendre gloire, de T'offrir notre action de grâce toujours et en tout lieu,

à Toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant.

Car Tu veux que l'alliance entre les époux soit un lien irrévocable d'amour et de paix, et que la fécondité du foyer chrétien

augmente le nombre de tes enfants ;

C'est ton plan de salut, Seigneur, c'est la grâce admirable de tes sacrements qui enrichit à la fois l'humanité et l'Eglise,

car toute naissance ajoute à la beauté du monde et la nouvelle naissance fait grandir ton peuple saint,

par le Christ, notre Seigneur.

Par Lui, avec les anges et tous les saints, nous chantons l 'hymne de ta gloire et sans fin nous proclamons :

 

.SANCTUS

.PRIERE EUCHARISTIQUE

« Pour circonstances particulières » no3 ou 4; également pour assemblées avec enfants.

.ANAMNESE

.NOTRE PERE .

Possibilité de se donner la main les enfants restent avec leurs parents.

.Geste de paix

La Paix, elle aura ton visage.

A la fin du chant, le prêtre donne en silence la Paix du Christ aux personnes qui ont porté les offrandes puis, d'une voix forte, dit : "Cette Paix du Christ que je viens de vous adresser, allez la porter à vos frères et sœurs dans la foi présents dans cette église. "

.AGNEAU DE DIEU.

.COMMUNION.

« Ce qui fait la gloire de mon Père, dit le Seigneur, c'est que vous donniez beaucoup de fruit :

ainsi vous serez pour moi des disciples »...

Chant de communion à choisir parmi :

.Pour que nos coeurs D308

.Ce pain, c'est l'amour qui se donne D26-99

.Ecoute la voix du Seigneur

.PRIERE APRES LA COMMUNION

Nous en appelons, Seigneur, aux richesses de ta grâce en faveur de tous ceux de ton peuple

qui veulent être chrétiens dans ce monde :

Que cette eucharistie renforce leur foi pour témoigner de l'Evangile et assurer la présence de ton Eglise

dans les domaines où ils travaillent.

Par Jésus...

 

Envoi des catéchistes

Si on a associé la catéchèse, prévoir une bénédiction des catéchistes

 

.BENEDICTION DES FAMILLES (adapter)

no57- Dieu notre Père, nous Te bénissons, car Tu as voulu que la famille, établie dans l'alliance nuptiale,

soit le sacrement du Christ et de l'Eglise.

Accorde avec abondance Ta bénédiction sur toutes les familles réunies en Ton Nom :

que ses membres, unis dans un même amour, fervents du même esprit, assidus à la prière,

se prêtent une mutuelle attention, partagent les besoins de chacun et soient, par la parole et l'exemple,

les témoins de la foi. Par Jésus…

 

 Et que Dieu...

 

ou

no58- Nous te bénissons, Dieu, notre Père, car Tu as voulu que ton Fils vive dans une famille humaine

en partageant ses joies et ses peines.

Nous Te prions pour toutes les familles : garde-les sous ta protection, fortifie-les par ta grâce,

rends-les paisibles et heureuses.

Aide tous les membres de nos familles à s'assister mutuellement dans l'épreuve et la souffrance.

Fais-les vivre dans la concorde et l'amour à l'exemple de ton Fils.

Lui qui règne avec Toi pour les siècles des siècles.

Et que Dieu …

 

 Chant d'envoi à choisi parmi :

.Peuple de frères T122

.Sur les routes de l'alliance G121

.L'Esprit Saint qui nous est donné K504

.Vivons en enfants de lumière G 14-57-1 couplets 5 et 6

.Peuple du Dieu vivant

 

On peut aussi conclure par un chant à Marie

.La première en chemin, Marie V565

 

 

 

.

Tous les trois ans, lorsque la liturgie du 27e,dimanche ordinaire de l'année B évoque explicitement la référence au mariage, l'Église de France invite les familles chrétiennes et toutes celles avec lesquelles elles sont en relation à célébrer cette expérience de vie, dans la joie, la fête et dans la foi.

Cette année, les équipes de pastorale de l' ancienne Région Apostolique de l'Ouest proposent comme fil conducteur le thème : La famille, des racines pour la vie.

 

Prenons le temps de nous émerveiller pour la beauté de nos familles.

Nous savons qu'aujourd'hui la famille est confrontée à bien des difficultés.

Elle traverse des crises, des flottements et connaît de multiples recompositions. Chacun peut se référer à sa propre famille. Il nous est possible aussi, avec autant de vérité, de considérer  - parce que nous l' expérimentons directement et chez les autres - que la famille demeure le lieu privilégié où chacun existe pour lui-même, sans avoir à se justifier, à s ' expliquer pour pouvoir y prendre sa place. Ce havre de paix ordinaire, simple et souvent très riche, nous est donné à travers une longue histoire.

 

Nous pouvons reconnaître, en ce jour de prière, de rassemblement, de fête et d'échanges, tout ce que nous devons à ceux qui ont forgé nos familles.